La partie nippone approuve le financement d’une station de dessalement de l’eau de mer à Sfax
La partie nippone a approuvé le financement d’une station de dessalement de l’eau de mer à Sfax moyennant un crédit, a annoncé samedi, le ministre de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, Samir Bettaieb.
Le ministre a indiqué, lors de la séance plénière consacrée à l’examen du budget de son département, à l’ARP (ARP), que le projet présenté dans le cadre de la conférence sur l’investissement « Tunisia 2020 », permettra de trouver une solution au problème de l’eau dans la région.
A cet égard, « la Tunisie présentera, dans le cadre de cette conférence, prévue les 29 et 30 novembre courant, 16 projets agricoles d’une valeur globale de 2200 milliards de dinars » a-t-il dit. Il s’agit de 7 projets publics et 9 projets dans le cadre du partenariat public-privé (PPP).
La station de Sfax pour le dessalement des eaux de la mer, qui devrait être réalisée avant 2021, s’inscrit dans le cadre d’un programme de création de quatre stations de dessalement de l’eau de mer. La première, à Djerba, d’une capacité quotidienne de 50 mille mètres cube, est en cours de réalisation et devrait être fin prête avant l’été 2017 alors que la deuxième, dont l’appel d’offres est en cours lors et le démarrage effectif des travaux aura lieu en 2017, sera à Zarat (gouvernorat de Gabès). Idem pour la troisième station dont les études et financements sont fin prêts et qui sera réalisée à Kerkennah à partir de 2017, ses travaux devraient démarrer en 2017.
Evoquant la situation des barrages, le ministre a noté que les réserves sont en baisse de 560 millions de mètres cube, à 600 millions contre 1150 millions de mètre cube au cours de la même période de 2015.
« Pour faire face à cette situation, il faudrait lier les barrages afin de transférer les eaux du nord aux régions du centre et du sud » a précisé le ministre.
Bettaieb a noté que le secteur agricole est le seul capable d’appliquer l’article 13 de la constitution relative à la discrimination positive entre les régions intérieures, précisant qu’il s’agit d’établir un lien entre la production et la transformation de manière à réaliser la valeur ajoutée dans les régions intérieures et impulser le développement dans ces zones.
Bettaieb a parlé de l’intérêt particulier accordé à la femme rurale à travers la convention de transport signée entre le ministère, le département de transport et l’organisation agricole afin d’assurer le transport sécurisé de cette catégorie, qui représente plus de 60% du total des ouvriers dans le secteur.
Par ailleurs, il a évoqué les efforts déployés par le ministère pour lutter contre la corruption et la garantie de la bonne gouvernance, indiquant qu’une cellule a été créée au sein du cabinet du ministre afin de veiller à la bonne gouvernance. Cette instance prépare un accord avec l’Instance nationale de lutte contre la corruption portant sur la formation et le contrôle.
En ce qui concerne les terres domaniales, le ministre a indiqué que l’Etat » a pu récupérer environ 70 mille hectares de ces lots », précisant que « l’office des terres domaniales sera préservées en dépit la crise financière qu’il connait et ce compte tenu de l’importance de sa missions socio-économique et écologique.
Une liste comprenant 20 fermes d’une superficie de 11 mille hectares sera annoncée, sera annoncée lors d’un prochain conseil ministériel dont la tenue est programmée après la conférence sur l’investissement (29 et 30 novembre), a-t-il affirmé précisant que le ministère étudie actuellement les causes de l’échec d’un certain nombre de coopératives agricoles.
L’agriculture est confrontée à plusieurs problèmes (semences, recherche scientifique…….) nécessite la mise en place de plusieurs réformes, a-t-il dit, notant que la structuration actuelle du ministère ne le permet pas.
En ce qui concerne la pêche au chalut, qui pose beaucoups de problèmes dans les ports de Kerkennah, Samir Bettaieb a appelé » les bandes de la pêche au chalut » impliquées à respecter la loi, saluant le rôle de l’armée nationale dans la lutte contre les infractions commises dans ce secteur.
A propos du dossier des marins-pêcheurs arrêtés en Libye, il a indiqué que le gouvernement et la commission mixte composée de représentants des ministères des affaires étrangères, de l’intérieur et de l’agriculture s’activent jour et nuit pour trouver une solution à cette question, annonçant à cet effet, qu’une délégation pourrait faire le déplacement en Libye pour négocier avec la partie libyenne.