La société Ateliers Mécaniques du Sahel (AMS) a réunis hier 13 juillet, ses actionnaires à l’occasion d’une AGE, consacrée au plan de restructuration de la société, qui a dégagé en 2015 un déficit supérieur aux attentes, et qui consistera en gros en la séparation des activités par la scission en deux filiales appartenant totalement à AMS dont l’objet social changera pour devenir une Holding.
Le projet fera l’objet d’une communication financière fin août ou début septembre, une fois le plan finalisé dans tous ses détails, il s’agit aujourd’hui de valider l’approche, explique BassemLoukil. Selon le management, l’exercice de deux activités différentes n’engendre aucune synergie et constitue un obstacle dans la perspective d’un partenariat stratégique.
A l’ouverture de la séance, le président du conseil d’administration est revenu sur l’évolution de la société qui peine à se développer, principalement en raison de la prolifération incontrôlée des produits contrefaits et du développement du secteur informel dont la part de marché dépasse 50% en l’absence de fermeté de la part des autorités. La société justifie également sa situation par la situation économique et financière difficile de la Tunisie, qui se traduit entre autres par la faiblesse des niveaux d’investissement public et privés… La situation est d’autant plus compliquée que le coût des matières premières à été négativement impacté par le glissement du dinar tunisien.
Le constat aujourd’hui est que l’activité inox peine à décoller car pénalisée par le poids de l’activité robinetterie, cette dernière a inévitablement besoin de l’implication d’un partenaire technique et financier, lié par l’enjeu et capable d’ouvrir des marchés à l’export et ayant intérêt à sous-traiter chez la société. Avec un peu d’insistance de la part d’un actionnaire présent, BassemLoukil a annoncé du bout des lèvres l’existence d’un partenaire potentiel, coté en bourse, a-t-il indiqué, sans plus de détails pour des obligations de confidentialité, explique le dirigeant. Concrètement, les premières actions ont été entreprises dans le sens de la séparation physique des deux activités, qui n’a pas été une mince affaire selon BassemLoukil.
Les actionnaires ont ensuite procédé au vote des résolutions, validant sans grand enthousiasme le plan de restructuration, qui prévoit la cession par AMS aux filiales à créer d’une partie de ses actifs et passifs, représentant la partie du patrimoine permettant à chacune d’assurer le développement de sa propre activité. La cession devrait générer des plus-values qui absorberont une partie du résultat reporté de façon à ramener les fonds propres nets à un niveau supérieur à la moitié du capital. Une des filiales aura pour objet la production et la commercialisation de la robinetterie sanitaire, des articles de raccordement et branchement d’eau, l’autre opérera dans la production et la commercialisation des articles de ménages en inox 8/10.