Le projet du code des eaux sera soumis à l’ARP dans un mois (Abdallah Rebhi)

    Le code des eaux dont l’élaboration a commencé, depuis quelques années, sera soumis à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), dans un mois, a déclaré le secrétaire d’Etat chargé des ressources hydrauliques et de la pêche Abdallah Rabhi.
    « Nous avons accéléré la réalisation du code des eaux qui remplacera le code promulgué, en 1975, cette opération étant devenue une nécessité », a-t-il avancé, dans une déclaration, à l’Agence TAP, en marge d’un forum politique sur « la gestion participative de la ressource en eau dans un contexte de changement climatique dans le bassin versant de Oued Rmel (Zaghouan) ou Bewater ».
    Et d’ajouter que le projet du nouveau code qui se caractérise, notamment, par l’importance accordée au volet de la gouvernance dans le secteur de l’eau a déjà été soumis à la présidence du gouvernement et un conseil ministériel sera tenu afin de discuter dudit code.
    Le projet du code stipule la création de conseils régionaux de l’eau afin de mettre en place les bases d’une approche participative de gestion de l’eau et favorisera l’établissement d’une nouvelle relation avec les groupements de gestion de l’eau qui représentent un maillon de base mais souffrent, néanmoins, de plusieurs défaillances.
    Ce code, a-t-il dit, vise à décentraliser la gestion de l’eau, mettre fin à la surexploitation des réserves en eau, préserver les ressources hydrauliques de la pollution, prendre en considération la contribution de la société civile au domaine de la gouvernance de l’eau.
    Pour sa part, Sihem Jebari chercheuse et coordinatrice du projet a rappelé que l’approche BeWater essaye de promouvoir la relation entre la science et la société, au bassin versant de Oued Rmel (Zaghouan).
    Le projet a permis d’identifier six défis à relever à savoir, la quantité de l’eau, la qualité de l’eau, le développement agricole, les ressources humaines, l’emploi et la gestion des forêts, outre l’identification de 19 options de gestion de l’eau et de l’aménagement du bassin versant, a-t-elle ajouté, citant, à ce propos, l’amélioration du traitement des eaux usées et une meilleure gouvernance des ressources forestières.
    Il s’agit, par ailleurs, de développer de nouvelles techniques de conservation des eaux et du sol (CES), outre l’utilisation des techniques d’économie d’eau dans le secteur agricole, la réduction des pressions exercées par les citoyens sur les forêts et l’implication des acteurs dans toutes les étapes de la prise de décisions.
    Le bassin versant de Oued Rmel, a précisé Jébari, est représentatif des zones semi-arides avec des précipitations qui ne dépassent pas 450 millimètres représentant la moyenne annuelle des précipitations de la plupart des villes.
    Le coût de ce projet (octobre 2013/ mars 2017) est estimé à 3,5 MD (2,9 MD mobilisés par l’UE et 0,06 MD par les pays participants) et couvre 4 pays du bassin méditerranéen (Tunisie, Espagne, Chypre, Slovénie).
    A rappeler que l’amendement du code des eaux a démarré en 2009, mais a été entravé suite à la révolution avant d’être relancé dans un cadre participatif entre les structures du ministère de l’agriculture, des chercheurs et la société civile.