Publication des décrets d’application de la loi  » start-up Act » au cours de l’été 2018

    Les décrets d’application de la loi sur la promotion des startups « start-up Act » seront publiés, au cours de cet été 2018, a annoncé, samedi, Anouar Maarouf, ministre des Technologies de la Communication et de l’Economie numérique.
    Il a fait savoir que ces décrets ont été soumis à la présidence du gouvernement, le 30 avril 2018, et sont actuellement en phase de finalisation; à savoir la phase consultative des parties intervenantes qui sont le tribunal administratif et les différents ministères, a déclaré le ministre en marge d’une rencontre organisée par l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT) sur le thème  » Start-up Act ; et après « .
    Il a ajouté que son département travaille actuellement sur le projet du fonds des fonds qui permettra de résoudre le problème de financement et développer les activités des startups tunisiennes. Il a, dans ce cadre, rappelé que la Tunisie abritera, en octobre 2018, une manifestation africaine portant sur les startups africaines, outre la tenue, en juin 2019, du World startup festival, dont l’objectif est de hisser la Tunisie au rang de hub africain pour les startups.
    Pour sa part, le président de l’OIT, Oussama Kheriji, a souligné que l’objectif de cette manifestation est de présenter la loi « start-up Act » adoptée, le 2 avril 2018, aux jeunes ingénieurs. Il s’agit de présenter les incitations et les avantages accordés dans le cadre de cette loi, dont l’exonération fiscale, l’octroi d’une autorisation au jeune qui occupe déjà un poste de travail pour lancer son startup et lui permettre de revenir à son travail en cas d’échec.
    Pour le responsable de l’OIT, le cadre législatif actuel n’est pas suffisant, soulignant l’importance des décrets d’application, la résolution du problème des mécanismes de financement et l’identification des secteurs d’activités, à part les TIC, concernés par cette loi.
    Plusieurs startups ont été créées grâce à des petites idées et sont devenues, aujourd’hui, des grandes sociétés, a indiqué Kheriji, citant l’exemple du réseau social Facebook. Et d’ajouter que les jeunes diplômés peuvent grâce à leurs idées créatives, créer des startups qui constituent une source de revenu pour eux et une richesse pour l’économie du pays.
    Mohamed Anis Ben Romdhane, un jeune promoteur d’une startup  » Geomatics Engineering  » spécialisée dans la création de systèmes d’informations géographiques ciblant les industriels dans le cadre d’essaimage avec la STEG (Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz), a évoqué les obstacles entravant le processus de création de startups, notamment, la paperasse administrative et la constitution juridique de la société.
    Durant la phase de création de ma startup, installée au Technoparc El Mansoura à Kairouan, précise encore Mohamed, les différents services administratifs n’ont cessé de me demander des liasses de papiers au lieu de bien m’orienter et me fournir l’encadrement nécessaire, d’autant plus que ma formation académique est technique et je n’est aucune idée sur le volet juridique lié à la constitution d’une entreprise.
    Et de poursuivre, à un moment donné, j’ai eu des craintes d’échec car j’ai signé les contrats avec la STEG, en octobre 2014 et je n’est pu lancer les travaux qu’en octobre 2017. Après la finalisation de son contrat d’une durée de quatre ans avec la STEG, Mohamed compte cibler de nouveaux clients et prospecter le marché africain.