Réaliser les objectifs économiques du plan de développement exige une réforme administrative
Le vice-président de l’Union tunisienne du commerce, de l’industrie et de l’artisanat (UTICA) Hichem Elloumi estime que la réalisation de la croissance économique et l’impulsion de l’investissement sont tributaires de l’assouplissement des procédures administratives et du suivi de l’exécution des programme et projets économiques afin de promouvoir le climat des affaires en Tunisie.
Il a ajouté, vendredi, lors d’une séance d’audition tenue par la commission des finances, de la planification et du développement que « la facilitation des mesures administratives constitue une plateforme essentielle pour dynamiser le rythme de l’emploi et attirer les investissements », considérant que « les plans d’action des entreprises économiques changent et sont impactés par les mutations du contexte économique général du pays ».
Elloumi a appelé à octroyer aux petites entreprises un ensemble d’incitations et d’avantages pour renforcer leur contribution à l’amélioration de la croissance et l’activité d’exportation, mettant l’accent sur la nécessité d’instaurer une réforme fiscale.
Le membre de la commission économique à la Centrale patronale Abdelaziz Halleb a demandé au ministère du développement, de l’investissement et de la coopération internationale d’élaborer un plan complémentaire à celui s’étalant sur la période 2016-2020, à l’exécution duquel veilleraient des commissions sectorielles et au cours duquel reprendraient effectivement les activités économiques.
Halleb a requis, par ailleurs, la révision des indicateurs économiques prévus dans le cadre du plan, estimant que la mesure de certains de ces indicateurs ne tient pas compte du classement de la Tunisie dans des domaines, tels que l’éducation et l’enseignement supérieur.
Raffaa Ennaifar, président de la commission économique à l’UTICA a critiqué, quant à lui, l’inadéquation entre les objectifs économiques du plan et les lois régissant l’activité économique, dont celles sur l’investissement et le partenariat public-privé (PPP).
Selon lui, la loi relative au PPP adoptée par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) est en contradiction avec les objectifs d’amélioration des services et l’attractivité des régions, mettant en garde contre l’impossibilité pour certaines entreprises publiques de respecter leurs engagements financiers vis–à-vis des entreprises économiques privées ce qui a nui à quelques unes d’entre elles.