Renforcer le rôle de la Tunisie dans le domaine de la finance islamique (Ladhari)
La Tunisie doit jouer un rôle primordial dans la transition économique numérique et dans le domaine de la technologie financière numérique. Elle doit mobiliser tous les moyens pour devenir une plateforme pour la conquête de l’Afrique, a indiqué le ministre de Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Ladhari.
Intervenant, samedi, au premier Sommet africain de la Fintech Islamique (SAIFI) sur le thème: L’industrie financière islamique africaine à l’ère numérique, Ladhari a souligné que cette rencontre est une occasion pour renforcer le rôle de la Tunisie dans le domaine de la finance islamique.
Il a aussi, appelé à développer davantage les transactions de la finance islamique et à utiliser les nouvelles technologies, précisant que les investissements dans la finance islamique à l’échelle internationale ne cessent d’augmenter pour atteindre des sommes considérables.
Il a, de même, évoqué l’importance de la technologie financière dans la réduction du coût des prestations et l’amélioration de la qualité des services, ainsi que dans le gain de temps et la facilitation des procédures administratives.
Dans le même contexte, il a fait remarquer que la finance islamique et la technologie financière se présentent comme un mécanisme d’inclusion financière surtout dans le continent africain, le continent de l’avenir, lequel comptera, dans les prochaines décennies, le quart des habitants de la planète. la technologie financière facilite, aussi, l’inclusion régionale, notamment dans la région maghrébine, le monde islamique et en Afrique, ce qui permettra d’impulser les investissements.
De son côté, la présidente de l’Association Tunisienne de la Finance Islamique (ATFI), Amel Amri, a souligné que la culture de la finance islamique a fait des avancées importantes en Tunisie suite à la promulgation de la loi régissant cette activité (loi 48-2016) et la mise en place d’institutions et de multiples produits de la finance islamique.
Elle a, cependant, fait remarquer que la part de la finance islamique dans le marché financier tunisien est restée faible ne dépassant pas 5%, alors que l’ambition des professionnels de cette activité est de la faire passer à 15%.
L’atteinte de cet objectif reste selon Amri, tributaire du degré d’utilisation des nouvelles technologies et de la mise en application des Sukuks islamiques.
Pour sa part, le président de l’Union des banques maghrébines, Ahmed El Karam, a mis l’accent sur l’importance de l’utilisation des nouvelles technologies pour développer l’activité bancaire notamment vers l’Afrique.
80% des africains possèdent un téléphone portable alors que 27% seulement d’entre eux ont un compte bancaire. De plus, 100 millions d’africains ont des comptes bancaires gérés par la téléphonie mobile.
Il a considéré nécessaire d’encourager la création de startups et de mettre en place un cadre juridique favorable au développement des technologies financières, notamment celles relatives à la finance islamique.
La finance islamique constitue une source de financement complémentaire à la finance conventionnelle. Elle pourrait, par ailleurs, contribuer à attirer les investissements extérieurs en provenance des pays islamiques et asiatiques.