Report de la grève de la production et de distribution du lait (président de la Chambre nationale des centres de collecte du lait)
La grève prévue, à partir du 23 avril courant, a été reportée, a affirmé le président de la Chambre nationale des centres de collecte du lait, Hamda El Ifa.
Il a précisé, au cours d’une conférence de presse sur « la filière du lait », tenue au siège de l’UTICA, que cette décision intervient suite à la réunion qui a rregroupé, mardi dernier, les professionnels du secteur avec les ministres du commerce, de l’agriculture et de l’industrie qui ont dit comprendre leurs demandes et oeuvrer pour y répondre, a-t-il dit.
Et de rassurer, en indiquant que les quantités de lait disponibles répondent aux besoins des citoyens, sachant que le stock actuel est de 27 millions de paquets de lait.
Les chargés de la collecte du lait réclament une hausse de la prime d’environ 104 millimes par litre afin de pouvoir couvrir le coût de la production qui a provoqué la fermeture d’un grand nombre de centres de collecte, dont le nombre s’élève actuellement à 240 centres contre 273 en 2002.
Le président de la Chambe syndicale nationale d’industrialisation du lait et dérivés, Boubaker Mehri a déclaré que la Tunisie est autosiffisante en lait, sauf que ce secteur connaît, depuis 2014, de grandes difficultés en raison de la baisse de la valeur du dinar qui s’est répercutée sur le coût de production, s’agissant surtout des intrants de la production qui sont importés.
Il a fait savoir, à ce propos, que les matières destinées à l’emballage représentent 30% du coût de la production, des hydrocarbures, des médicaments et des fourrages, outre la hausse du taux d’intérêt, appelant à la nécessiité de libérer les prix du lait, afin de diversifer la production et de préserver le pouvoir d’achat du consommateur.
Les professionnels du secteur ont mis en garde contre l’effondrement de la filière du lait en raison de la hausse des difficulés auxquelles sont confrontés les éleveurs de vaches laitières, les collecteurs et industriels du lait, en raison de la hausse du coût sans révision des prix, outre le prix élevé des vaches laitères, des fourrages, de la santé animale et des salaires.
Pour rappel, les Chambres nationales de production, de collecte et d’industrialisation du lait avaient décidé d’arrêter l’actitivité de production du lait stérilisé demi-écrémé à partir du 23 avril 2018, en plus de l’arrêt de la collecte, de l’industrialisation et de la vente du lait, à partir du lundi 30 avril.
La filière du lait comprend plus de 112 mille éleveurs, la plupart d’entre eux sont des petits éleveurs (82,8%) ne possédant qu’une ou cinq vaches. Leur travail ne représentne qu’environ la moitié du total des journées de travail agricole, réalise 11% de la valeur de la production agricole et 7% de celle des industries agroalimentaires. L’industrialisation a lieu dans 45 unités dont 11 consacrées à l’industrialisation du lait avec une capacité de 4,2 millions de litres par jour, huit réservées à la production de yaourts et deux autres au séchage du lait, en plus de 25 fromageries.
La production totale est de plus de 1.413 millions de litres par an, dont pas moins de 995 millions de litres sont industrialisées. La moyenne de la consommation annuelle du lait est passée de 83 litres par personne en 1994 à 110 litres par personne en 2017. Cette moyenne demeure inférieure à celle européenne qui est de 200 litres par personne.
Ils ont averti que l’effondrement du système conduira à l’importation et à l’augmentation des prix de vente au consommateur.
La perte est de pas moins de 200 millimes pour les éleveurs, de 55 millimes par litre pour les centres de collecte et entre 55 et 200 millimes pour l’usine, selon Mehri.
Les chambres nationales de production, de collecte et de transformation du lait avaient décidé de suspendre la production de lait demi-écrémé, à compter du lundi 23 avril 2018 et d’arrêter la collecte, la fabrication et la promotion du lait à partir du lundi 30 avril 2018
Le système laitier compte plus de 112 mille éleveurs, dont la plupart sont des petits éleveurs (82,8%), qui ne possèdent qu’une vache ou cinq vaches. Le travail de ces éleveurs représente environ la moitié du nombre total de journées de travail agricole et réalise11% de la production agricole et 7% de la valeur des industries agroalimentaires. La fabrication est effectuée dans 45 unités différentes, dont 11 unités d’industrialisation du lait, produisant 4,2 millions de litres par jour, 8 unités de production de yaourts, deux unités de séchage du lait et 25 fromageries.
La production totale est de plus de 1,413 million de litres par an dont 995 millions de litres au moins sont industrialisées. La consommation annuelle de lait a augmenté, passant de 83 litres par personne en 1994 à 110 litres par personne en 2017. La consommation individuelle reste insuffisante par rapport à la moyenne européenne qui est de 200 litres par personne, selon Mehri.