Sécurité alimentaire: Identifier les actions prioritaires pour améliorer le Système National de Contrôle
Restituer les résultats de l’évaluation conduite et identifier les actions prioritaires pour améliorer l’efficacité du système national de contrôle des aliments en Tunisie, telles sont les principales recommandations de l’atelier de validation des résultats de l’évaluation du système national de contrôle des aliments en Tunisie tenu jeudi à Tunis.
Cet atelier a proposé un programme d’actions visant à renforcer la mise en œuvre du cadre politique, juridique et institutionnel des contrôles, appuyé par des ressources humaines, financières et analytiques adéquates. Il a comporté également un volet visant à renforcer une approche basée sur le risque pour les contrôles des aliments produits en Tunisie et importés, appuyés par un programme national pluriannuel de contrôle, un renforcement du système de surveillance des maladies d’origine alimentaire et un système national de gestion des risques de sécurité sanitaire des aliments, selon un communiqué de la FAO.
Un autre volet de ce programme stratégique vise à renforcer les interactions entre les autorités et les opérateurs économiques du secteur alimentaire, y compris les petits opérateurs, avec les consommateurs, ainsi qu’avec les partenaires et organisations internationales en plus de l’ancrage de la pratique de l’analyse des risques et l’amélioration continue du système de contrôle.
Le Chef de cabinet au ministère de la santé, Mounir Romdhani, a rappelé, à cette occasion, que le commerce des produits alimentaires connait un développement majeur dans le monde. L’ouverture économique et le développement des échanges entre différents pays ont contribué au mouvement rapide de ces produits et à la complexification de leurs méthodes de production. Toutefois, le développement considérable des technologies de l’industrie alimentaire et l’utilisation intensive des intrants dans la production agricole notamment nécessitent des mesures appropriées pour réduire les risques pour la santé liée à la consommation des denrées alimentaires.
De son côté, le coordinateur de la FAO pour l’Afrique du Nord, Philippe Ankers, a précisé que l’outil FAO/OMS d’évaluation des systèmes nationaux de contrôle des aliments est le seul outil qui permet une analyse globale tout en proposant un mécanisme et un cadre commun d’évaluation et d’amélioration. Cet outil soutient l’intégration régionale et sert de guide pour développer les capacités au niveau national.
L’atelier est l’aboutissement de plusieurs étapes essentielles entamées depuis 2018 par la FAO, en partenariat avec le gouvernement tunisien et les différentes parties prenantes du système de contrôle alimentaire, dans le cadre d’un projet régional mené en collaboration avec l’ONUDI. Lors des travaux de cet atelier, il est question de restituer les résultats de l’évaluation conduite et d’identifier les actions prioritaires pour améliorer l’efficacité de ce système.
La même source rappelle que la FAO et l’OMS collaborent pour fournir aux pays membres un outil leur permettant d’évaluer, de manière structurée, transparente et mesurable, la performance de leur système de contrôle alimentaire tout au long de la chaîne alimentaire et pour mesurer et évaluer les progrès au fil du temps.
Face aux défis, actuels et futurs, en matière de sécurité sanitaire des aliments à l’échelle mondiale, la FAO, l’OMS conjuguent leurs efforts pour renforcer l’engagement au plus haut niveau politique et intensifier la sécurité sanitaire des aliments dans la mise en œuvre de l’agenda 2030.