L’agence de notation américaine Standard and Poor’s a déclaré récemment le Venezuela en défaut partiel sur sa dette.
Selon un communiqué rendu public mardi, l’agence dit avoir pris sa décision la veille, à l’issue d’une période de grâce de trente jours sur le paiement de deux obligations. Elle dit avoir constaté l’incapacité du pays à rembourser 200 millions de dollars.
Le Venezuela veut restructurer sa dette extérieure (c’est-à-dire rééchelonner les remboursements voire diminuer ou effacer des créances) estimée à 150 milliards de dollars, car il ne dispose plus que de 9,7 milliards de réserves et doit rembourser au moins 1,47 milliard d’ici la fin de l’année, puis 8 milliards en 2018.
Cela aggraverait la récession qui a amputé le PIB de 36% en quatre ans et couperait le pays et son groupe étatique pétrolier PDVSA des marchés, tout en les exposant à des poursuites et à la saisie d’actifs et filiales à l’étranger.
Le Venezuela pourrait ainsi rejoindre prochainement la longue liste de pays qui ont fait faillite, certains à plusieurs reprises, dont les cas les plus emblématiques sont le Mexique (1982), la Russie (1998), l’Argentine (2001), l’Equateur (2008) et la Grèce (2015).
D’après Ilboursa.com