SYNAGRI: l’arrêt de la production nuit au petit éleveur
Le SYNAGRI a contesté la décision prise par l’Utica (producteurs, collecteurs et industriels du lait ) et l’UTAP d’arrêter totalement, la production, la collecte, l’industrialisation et la distribution du lait et des produits dérivés, et ceci pendant 3 jours à partir du jeudi 18 avril courant.
Le syndicat des agriculteurs de Tunisie a qualifié cette décision d' »injuste », pour les éleveurs de bovins. Il s’est déclaré « étonné par cette décisions qui nuit à l’éleveur en premier lieu, alors que la production est à son apogée, sachant que le coût de la production et la détérioration des prix de vente, a entraîné la cession de 30% du cheptel bovin. Plusieurs éleveurs ont aussi, quitté le circuit productif dans un contexte d’effondrement du sytème laitier ».
« Etant donné que le prix du lait ne couvre pas le coût de production, nous avons mis en garde depuis 2016, contre les lourdes conséquences qui vont impacter tout le système et notamment les éleveurs ».
Le SYNAGRI appelle les centres de collecte du lait, à préserver le tissu des petits éleveurs, tout en continuant à négocier avec le gouvernement.
Il demande au gouvernement « d’intervenir immédiatement, pour arrêter l’importation anarchique des viandes ovines et bovines, car les producteurs sont capables de couvrir les besoins », soulignant que la mauvaise gouvernance est perceptible, dans le système laitier, avec la programmation de l’importation du lait à 2 mille millimes /le litre (en devises), alors qu’une subvension du lait produit localement, de 250 millimes , est refusée ».