Le tribunal administratif se félicite des dernières décisions gouvernementales relatives à la justice

    Le tribunal administratif s’est félicité dimanche, de la suite positive donnée par le gouvernement à ses revendications à travers l’annonce samedi, de plusieurs mesures pour le renforcement des ressources humaines et matérielles des tribunaux.
    Il a exprimé, dans un communiqué, le souhait de poursuivre la coopération avec toutes les parties concernées afin de mettre en place la nouvelle structure de la justice, précisant que le tribunal a contribué à l’élaboration de la nouvelle structure de justice dans la loi relative aux élections municipales adoptée en tant que première étape dans la consécration de la décentralisation de la justice administrative.
    Le tribunal a entamé, depuis des mois, l’étude des besoins de la nouvelle structure dans le cadre des commissions créées au sein des tribunaux. Ces besoins ont été l’objet d’une réunion tenue avec la présidence du gouvernement et les ministières concernés, précise-t-on dans le communiqué.
    Le gouvernement a annoncé, samedi, à l’issue d’un conseil ministériel, le recrutement de 20 nouveaux juges à la Cour des Comptes, 60 autres au Tribunal administratif au cours de 2017 et 500 juges entre 2017 et 2018, l’allocation de 10 MD pour la maintenance des tribunaux, outre la création de 12 chambres régionales de première instance et 4 chambres d’appel au sein du tribunal administratif ainsi que l’ouverture de 5 nouvelles administrations de la Justice à Kairouan, Kasserine, Béja, Jendouba et Sidi Bouzid.
    Par ailleurs, les magistrats observeront, à partir du lundi 27 mars 2017, une grève de trois jours dans l’ensemble des juridictions du pays pour protester contre les décisions annoncées samedi, en Conseil ministériel pour le renforcement de la magistrature judiciaire, administrative et financière, a annoncé l’Association des magistrats tunisiens (AMT), réunie, samedi, à Tunis.
    « Ces décisions ont occulté le volet matériel, particulièrement en ce qui concerne la révision des salaires et des primes imposables des magistrats « , a souligné l’AMT.
    Tout en regrettant de voir le gouvernement continuer à prendre des décisions de manière unilatérale, elle a dénoncé l’exclusion des structures judiciaires des concertations autour des questions qui engagent le secteur.