La Tunisie a besoin d’un soutien exceptionnel de la part de ses partenaires économiques
Le président de la République Béji Caïd Essebsi a indiqué que « la Tunisie est confrontée aujourd’hui à une situation exceptionnelle et a besoin d’un soutien exceptionnel de la part de ses partenaires et des institutions financières internationales, un soutien qui va au delà du cadre traditionnel et qui équivaut l’appui apporté à certains pays ayant vécu une transition ».
S’exprimant, mardi, à l’ouverture de la Conférence internationale sur l’investissement « Tunisia 2020 » qui se tient les 29 et 30 novembre au Palais des congrès à Tunis, le chef de l’Etat a qualifié de « grandes » et de « légitimes » les attentes des Tunisiens concernant la Conférence sur l’investissement.
« Autant (les Tunisiens) sont reconnaissants aux partenaires du pays pour leur soutien à leur démocratie, autant ils appellent de tous leurs vœux à une plus grande implication et à un appui aux efforts nationaux pour faire face aux exigences de l’étape », a insisté Béji Caïd Essebsi.
Et d’ajouter « votre soutien à la Tunisie est un message fort au peuple, et est de nature à renforcer la confiance des investisseurs locaux et internationaux en l’économie nationale. Il contribue aussi à la consolidation des attributs de la démocratie et du climat de stabilité ».
Béji Caïd Essebsi s’est dit confiant quant aux « perspectives prometteuses et aux opportunités réelles de coopération et de partenariat qu’offrira la Conférence sur la base des intérêts communs et des avantages mutuels ».
« La stabilité de la Tunisie est un garant de la stabilité de toute la région », a-t-il dit, précisant que la réussite de l’édification de la démocratie en Tunisie est un intérêt national en premier lieu mais sert également les intérêts de la région et contribue au renforcement de la sécurité aux plans régional et international.
Et de poursuivre que les réalisations de la Tunisie en matière de mise en place des fondements de l’Etat démocratique ont permis à la Tunisie d’éviter les déboires que certaines expériences ont connues. Ces réalisations ne peuvent toutefois pas occulter les défis ayant entravé la relance économique à la lumière d’une situation économique et social difficile et un contexte régional tendu.
Il a reconnu que la Tunisie n’a pu réaliser au cours des six dernières années la transition économique escomptée en raison des difficultés rencontrées et des crises successives dans un pays frère qui consistait un partenaire économique important pour la Tunisie, faisant allusion à la situation en Libye.
La réussite de la transition politique demeure tributaire de l’existence de conditions pour la relance économique et l’essor social, affirmant que le développement des régions, la garantie d’une vie décente et le retour de l’espoir parmi les jeunes constituent l’ensemble des fondements assurant la paix sociale et ancrant la démocratie.
Il a fait remarquer que la Tunisie a besoin de toutes les compétences humaines et matérielles ainsi que de l’exécution de réformes profondes en vue d’assurer l’essor économique.
Le chef de l’Etat a souligné que les priorités du gouvernement de l’Union nationale, qui a besoin de l’appui de toutes les parties dans le pays, sont la poursuite de l’exécution des réformes structurelles afin d’améliorer le climat des affaires en adoptant la mettant en oeuvre la nouvelle loi de l’investissement qui met en exergue la liberté de dcréation de projet set encourage la création d’entreprises et de richesses et accorde des incitations et des garanties aux investisseurs dans plusieurs domaines.
Il a fait savoir que des réformes sont déjà en cours afin de favoriser la bonne gestion des équilibres financiers et d’accorder l’intérêt au travail en tant que valeur civilisationnelle et source de création de richesses, outre la modernisation de l’administration, la libéralisation de l’économie et la réalisation d’autres réformes fiscales et financières ayant un impact direct sur l’activité économique.
Essebsi a précisé que ces réformes et programmes s’inscrivent dans le cadre du nouveau plan quinquennal de développement (2016/2020) lequel est basé sur la diversité, la création de la valeur ajoutée et la capacité de création d’emplois.
Et d’ajouter que les projets inscrits dans le cadre du plan quinquennal de développement soumis aux partenaires économiques, pays, institutions financières internationales et le secteur privé, s’inspirent de ces réformes.
Le Chef de l’Etat a souligné que la Tunisie dispose de ses propres compétences et présente des incitations avantageuses permettant de lutter contre les pressions économiques.
La Tunisie, a-t-il dit,œuvre à se positionner en tant que pôle économique prometteur dans le tissu économique régional et international et à devenir une véritable plateforme d’investissements et d’exportations vers les marchés européens, arabes et africains.