La Tunisie classée 95ème dans le rapport annuel de Davos 2016-2017 (Développement)
La Tunisie a été classée à la 95ème place dans le rapport annuel du
, sur 138 pays listés, enregistrant un recul de trois places par rapport à celui de 2015-2016, a fait savoir, mercredi, Faycel Derbal, porte-parole de l’institut arabe des chefs d’entreprises (IACE).
Lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation des résultats dudit rapport, il a indiqué que l’indice de compétitivité (global competitiveness index -GCI-) de la Tunisie s’est établi à 3,92 sur 10 alors qu’il était de 3,93 sur 10 lors du précédent rapport.
« Le classement de la Tunisie est médiocre et loin d’être honorable, surtout qu’il ne cesse de se dégrader d’une année à l’autre, pour passer de la 32ème place, dans le rapport de 2011-2012, à la 92ème place dans celui de 2015-2016 et à la 95ème place cette année, soit un recul de 60 places depuis cinq ans « , a-t-il ajouté
D’après Derbel, cette situation est grave et inquiétante, d’où l’obligation d’agir le plus vite possible, notamment au niveau des « piliers » ou la Tunisie a plus reculé.
Selon le rapport de Davos, la Tunisie a beaucoup reculé sur le pilier » efficience du marché de travail » ou elle est classée à la 133ème place sur 138 pays ainsi que de celui du » salaire et productivité « , en occupant le 132ème rang.
Ce mauvais classement de la Tunisie est également, constaté au niveau du pilier « flexibilité dans la détermination des salaires « , soit le 129ème rang, ainsi que ceux relatifs à la « qualité relations sociales », pour la 128ème place, et à la « rigidité en matière de recrutement et licenciement » au 126ème rang.
Les autres principaux facteurs de dégradation de la compétitivité de la Tunisie concernent « le coût du terrorisme sur les affaires » (127ème place /138), » le coût des crimes et violences sur les affaires » (94ème place /138) et » les crimes organisés » (87ème place /138).
S’agissant du secteur bancaire et financier, la Tunisie a occupé la 127ème place pour ce qui est de la solidité des banques, la 109ème place, en terme d’épargne nationale et la 111ème place, en ce qui concerne les garanties des emprunteurs.
Au volet de la transparence et de la bonne gouvernance, la Tunisie occupe le 117ème rang pour ce qui est du « poids des procédures douanières » et 101ème rang, en matière « d’efficacité des organes de gestion « .
Sur le pilier « Innovation et avancées technologiques », Derbel a relevé que la non compétitivité du pays est constatée surtout au niveau » de la connexion dans les écoles primaires « , soit la 112ème place et de » la qualité des institutions de recherche « , soit la 111èmeplace sur 138.
Face à cette situation, Derbal a assuré que « toutes les parties sont sensibilisées à l’importance d’engager les réformes nécessaires pour améliorer les critères de classement « .
De son côté, Walid belhaj Amor, vice-président de l’IACE a qualifié les résultats du rapport du Davos de « préoccupants », du fait que la Tunisie est desormais classée dans le troisième tiers des pays listés dans le rapport, alors qu’elle était dans le premier tiers, il y a quelques années. Avant l’année 2012, la Tunisie était la première en Afrique alors qu’en 2016, elle est classée 3ème pays maghrébin devancée par le Maroc, l’Algérie et 10ème pays arabe.
« Personne ne peut remettre en cause le classement négatif de la compétitivité de l’investissement dans le pays, mais les solutions existent et sont faciles à conrétiser ».
Belhaj Amor a appelé à travailler sur chacun des piliers qui sont pris en compte dans le calcul de l’indice de compétitivité et de se mettre d’accord sur une seule action à mettre en œuvre ».
L’indice global sur la compétitivité macro-économiques est calculé à partir de 12 piliers de 114 variables, lesquels sont répartis en trois catégories, à savoir les exigences de base (institutions, infrastructures, stabilité macro-économique, santé, enseignement primaire), les moteurs de développement (efficacité du marché des biens, marché du travail et du marché financier) et l’innovation et la sophistication (la sophistication des affaires et l’innovation).
Selon le rapport 2016-2017, le Maroc a occupé la 70ème place avec un indice de 4,20/10 et l’Algérie a été classée 87ème place avec un indice de 3,98/10.