Tunisie : Moncef Marzouki appelle à une manifestation pacifique

    Moncef Marzouki, président du parti Al-Irada, a appelé les forces démocratiques et les défenseurs des droits et des libertés à organiser des manifestations pacifiques sous le signe “Touche pas à ma Constitution”, le 27 janvier prochain.

    Il a accusé le pouvoir en place de “vider la Constitution de son contenu de manière visant à bloquer la tenue des élections municipales et à œuvrer, dès à présent, à falsifier les prochaines échéances électorales”.

    Lors d’une rencontre avec la presse, jeudi, au siège de son parti à El Menzah 6, Marzouki a parlé d’une “crise politique étouffante”, estimant que le pouvoir en place a, clairement, pris pour cible la Constitution afin “de la vider de son contenu”.

    Cela se manifeste, a-t-il dit dans les tentatives d’exercer une mainmise sur les médias publics pour les assujettir, la non installation de la Cour constitutionnelle et les conflits qui existent au sein de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) de manière à jeter le doute sur son indépendance et sur la crédibilité des résultats de toute échéance électorale.

    “L’appel à la tenue d’élections anticipées ne trouvera pas un écho favorable face aux tiraillements que connaît l’instance électorale et le blocage de l’organisation des élections municipales”, a lancé Marzouki qui appelle les forces démocratiques à “se soulever et à se préparer, dès à présent, afin d’avancer des alternatives face à la situation actuelle pour 2019”. D’autant, a-t-il dit, qu’il “existe une grave et sérieuse menace sur le processus démocratique en Tunisie”.

    “Nous n’allons pas fermer la parenthèse de la révolution et nous serons prêts à présenter des alternatives en 2019”, a-t-il affirmé.
    Marzouki a, en outre, annoncé qu’il envisageait de porter l’affaire de son empêchement d’accorder une interview à radio Ribat FM en justice.

    Moncef Marzouki a été empêché, dimanche dernier, d’accéder aux locaux de Radio Ribat FM de Monastir par un groupe de personnes qui se sont rassemblées devant le siège de la radio où il devait accorder une interview. Il a été contraint de quitter les lieux en l’absence d’un dispositif de sécurité.

    D’après TAP