Tunisie : nouvelle stratégie pour relancer le secteur des phosphates

    Une nouvelle stratégie en six axes a été mise en œuvre pour mettre terme à l’hémorragie engendrée par les pertes du secteur du phosphate et ses dérivés, a fait savoir, jeudi, le ministre de l’Energie et des Mines, Mongi Marzouk.

    Lors d’une conférence de presse, tenue à la Kasbah, le ministre a précisé que cette stratégie vise la reprise du rythme normal de la production et la résolution des problèmes du transport interne vers les usines de transformation du phosphate, ainsi que la dynamisation des entreprises environnementales.

    Elle comprend également la réalisation des projets de développement, le renforcement de l’emploi et de l’investissement ainsi que la responsabilité sociétale, outre des solutions pour fournir l’eau et lutter contre la pollution, en plus de la mise en œuvre d’une stratégie de communication pour faciliter le contact avec les autorités régionales, les représentants du peuple, la société civile et les demandeurs d’emplois.

    D’après Mongi Marzouk, la situation du secteur du phosphate et ses dérivés s’est caractérisée, durant les cinq dernières années, par la régression de la production et de l’exportation ainsi que le recul du classement mondial contre l’accroissement des journées de l’arrêt de la production, la réduction du stock et la dégradation des équilibres financiers.

    Le secteur phosphatier a perdu 60% de sa capacité de production par rapport à l’année 2010, alors que les recettes gaspillées ont atteint 5 000 MD. Le Groupe Chimique Tunisien (GCT) a absorbé 66% de son capital, tandis que la société tuniso-indienne TIFERT installée à Skhira a consommé entièrement son capital.

    C.O. avec TAP