La Tunisie et l’un des pays rares où les services de change sont soumis à un contrôle strict de l’Etat. Pour les particuliers et les investisseurs ordinaires, l’achat et la vente de devises étrangères s’effectuent par l’intermédiaire de banques privées et gouvernementales et après approbation par la Banque centrale.
Les gouvernements successifs après la révolution ont essayé de travailler en vue de modifier la loi de change et d’élargir la marge de liberté sur le marché, suite au développement du marché noir de change, en particulier dans les zones frontalières. Ce marché détruit la valeur du dinar et alimente le terrorisme et la contrebande.
C’est dans ce cadre qu’un nouvel ordre du gouvernement établira des bureaux de change sur tout le territoire de la République.Le nouveau système de bureaux de change permet l’achat de devises étrangères contre le dinar des résidents et des non-résidents mais la vente des devises sera autorisée aux non-résidents seulement.
L’objectif du gouvernement est de diriger les transferts illégaux vers les circuits officiels et la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Le projet spécifiait les conditions requises pour la pratique de l’activité d’échange en précisant que le praticien de l’activité doit t’être titulaire d’une licence relevant du domaine de la finance et d’un certificat délivré par l’Académie des Banques et des Finances.
Le rôle de ces bureaux de change sera sans doute d’intérêt majeur pour le pays puisqu’il va accentuer la concurrence sur le marché de change. Ces bureaux vont limiter également les volumes de transactions sur le marché noir de devises et alimenter la caisse de l’état par des ressources supplémentaires en devises. Mais cela ne devra pas ignorer le contrôle qui doit être exercé sur ces bureaux pour jouer pleinement leurs rôles dans l’économie.