Vers l’organisation des secteurs de l’artisanat et de la bijouterie

    La ministre du tourisme et de l’artisanat Salma Elloumi a indiqué que son département prépare actuellement trois plans et des projets de lois qui seront soumis à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), lesquels visent à organiser les secteurs de l’artisanat et de la bijouterie. 
    Elle a ajouté lors d’une séance d’audition organisée, jeudi, par la commission de l’Agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services y afférents à l’ARP, que le premier plan consiste en un plan national de l’artisanat qui s’étale sur 5 ans et qui comporte des programmes et lois visant la protection des artisans, leur encadrement et la valorisation de leurs produits.
    Ce plan, a-t-elle indiqué, contribuera à restructurer les établissements artisanaux en vue d’augmenter tant le revenu moyen de l’artisan que la contribution du secteur au produit intérieur brut (PIB) et à promouvoir les produits artisanaux. 
    Le deuxième plan de restructuration des villages artisanaux comporte un cadre législatif qui fixe et détermine la partie responsable de la gestion du village artisanal qui souffre actuellement de la pluralité des intervenants dans sa gestion (Ministères de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire, du tourisme et de l’artisanat ainsi que des conseils régionaux de développement agricole). 
    Ce cadre légal permettra de réaliser les objectifs pour lesquels ces villages artisanaux ont été créés, notamment la création, le développement et la commercialisation du produit. 
    Le troisième plan que le ministère projette de présenter à l’examen de l’ARP concerne l’organisation du secteur de la bijouterie. 
    Certains membres de la commission de l’agriculture ont évoqué les problèmes dont souffre le secteur de l’artisanat et les artisans, à savoir la baisse de l’activité et des recettes du secteur, l’exploitation des petits artisans par les commerçants, à travers l’achat de leurs produits à des bas prix pour les commercialiser dans d’autres pays à des prix inimaginables, selon la députée Souad Zaouali.