Le gouvernement se prépare à adopter son nouveau plan de développement (2016-2020), qui s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle vision de la Tunisie. Selon le gouvernement se nouveau plan installera un modèle de développement pour la Tunisie qui place l’équité au premier plan.
Selon les chiffres dévoilés, le Plan de développement 2016-2020 table sur un taux de croissance avoisinant les 4% au minimum contre 1,5% durant le quinquennat précédent (2011-2015). Cet objectif aussi optimiste permettra l’accroissement du revenu individuel d’environ 8 mille dinars actuellement, à 12.520 dinars en 2020, et engendrera la création de pas moins de 400 mille nouveaux postes d’emploi et la réduction du taux de chômage à moins de 12%, en 2020. Ce nouveau plan vise la réduction du taux de pauvreté qui devra baisser de 4.6% en 2010 à environ 2% à l’horizon 2020. Ce qui contribuera à l’accroissement du taux de l’indice de la croissance humaine de 0.729 en 2015 à 0.772 en 2020.
Le nouveau plan est axé sur la stimulation de l’investissement conformément aux exigences de cette phase cruciale caractérisant actuellement l’économie nationale. Le gouvernement estime que l’investissement global progressera à un taux de 9% en moyenne, pour atteindre ainsi la valeur de 120 milliards de dinars, aux prix constants, au cours de la période de mise en œuvre du Plan (2016-2020), contre 80 milliards de dinars au cours du quinquennat précédant.
La préservation des équilibres financiers globaux requière une bonne formule de financement de ce plan. C’est ainsi que le financement de la nouvelle stratégie de développement s’appuie en premier lieu sur le développement des ressources locales par le développement de l’épargne nationale qui devra atteindre environ 18 % du revenu disponible à l’horizon de 2020 contre 12,5% en 2015.
En second lieu, les ressources extérieures devant être en accord avec les indices de la dette extérieure. A cet égard, le plan prévoit le maintien de la dette extérieure à un niveau de 51% du revenu intérieur brut, en dépit du recours croissant aux financements extérieurs destinés à répondre aux besoins de l’économie et à consolider le budget.
Ce plan malgré ses objectifs optimistes, n’a pas prévu la restructuration du secteur bancaire qui s’avère inapproprié au financement de l’économie en Tunisie.
Le gouvernement se sent fier de ce nouveau plan optimiste qui fera de la Tunisie l’une des plus développées dans la région. Mais la succession des événements relatifs au processus de transition démocratique tel que les élections municipales, ainsi que les mouvements sociaux que pèsent lourdement aujourd’hui sur l’économie constituent les principales contraintes a la réalisation des objectifs de ce plan de développement.