Le WWF lance un nouveau guide pour responsabiliser la consommation des produits de la mer
TUNIS, 23 nov 2016 (TAP)- Près de 93% des variétés de poissons sont surexploités en Méditerranée. « La situation devient alarmante », prévient le responsable du programme marin au Fonds mondial pour la Nature (WWF)- bureau Afrique du Nord, Sofiène Mahjoub, mercredi, lors d’une rencontre organisée par le WWF pour présenter son nouveau guide de consommation responsable des produits de la mer intitulé » Des produits de la mer, pour une consommation responsable « .
L’objectif de cette publication, d’après lui, est de « responsabiliser la consommation des poissons en Mediterranée et aussi dans les pays européens, principaux importateurs des ressources halieutiques ». « Il s’agit, en quelque sorte, d’impliquer le consommateur dans l’effort de préservation des richesses marines. « , a-t-il résumé.
Le responsable estime, à cet effet, que « le consommateur, à qui revient le dernier mot, peut aussi décider de la manière de pêche à adopter et à généraliser, et ce, à travers son comportement soit d’achat ou de boycott, lorsque les poissons présentés sont péchés d’une manière illégale et non durable « .
Ainsi, le petit guide pratique du WWF apprend, d’une manière très simple et originale, au consommateur la manière de choisir les poissons et les fruits de mer, en l’informant de l’âge mature et des périodes les plus adéquates pour la pêche des diverses espèces. Il propose aux lecteurs, férus des repas à base de produits de la mer, de multiples recettes de plusieurs pays méditerranéens pour les aider à diversifier la consommation de ces produits et partant, contribuer à la préservation des stocks de poissons et aussi à la garantie de l’équilibre des écosystèmes marins.
Le Coordinateur du WWF, Programme Méditerranée pour l’Afrique du Nord, Faouzi Maâmouri a déclaré à la presse que dans le cadre de la nouvelle stratégie 2017-2022 du Fonds, plusieurs projets seront lancés en Tunisie. Ils concrétiseront le principe de partenariat entre les départements gouvernementaux et le tissu associatif, pour une meilleure préservation de l’environnement, a-t-il expliqué.
« D’ici la fin de cette année, notre bureau prévoit le lancement d’un projet pilote pour l’installation de 10 sociétés vertes au profit des jeunes chômeurs dans les parcs nationaux de Béja et Jendouba. Ce projet permettra une exploitation optimale des parcs nationaux, et aussi la création de nouveaux postes d’emploi dans ces régions qui souffrent de taux élevés de chômage », a encore indiqué Maâmouri.