Youssef Chahed:  » Réformer les entreprises publiques ne signifie pas y renoncer ou s’en passer « 

    Le chef du gouvernement Youssef Chahed a souligné, jeudi, la nécessité de réformer les entreprises publiques, précisant que l’adoption desdites réformes  » ne signifie pas y renoncer ou s’en passer « .
    Intervenant lors de l’ouverture de la conférence sur le thème :  » l’entreprise publique en Tunisie : Actualité, enjeux et perspectives « , Chahed a indiqué que le report de ces réformes est en soi un gaspillage d’opportunités de création de richesses, expliquant que ces réformes constituent un ensemble de programmes mis en place dans le cadre d’un dialogue franc et responsable qui respecte les différences d’opinions.
     » Il ne s’agit aucunement de diktats extérieurs tels que décrits par certaines parties « , a-t-il encore fait savoir.
    Pour le Chef du gouvernement, le poids économique et social des ces entreprises publiques nécessite la mise en place de réformes visant à les
    sauver et les restructurer, pour en garantir la pérennité, et leur permettre de s’acquitter de leur rôle, dans le cadre de l’efficience et de la rentabilité.
     » L’objectif recherché, est de hisser ces entreprises au rang de locomotive pour la réalisation d’autres projets aux niveaux intérieur et extérieur », a-t-il encore fait savoir.
    Et d’ajouter que l’Etat supporte les pertes accumulées des entreprises publiques, lesquelles (pertes) ont dépassé 6 500 millions de dinars, au détriment des investissements dans des secteurs importants, tels que la santé, l’éducation, le développement régional et la création de nouveaux emplois.
    L’Etat n’est plus en mesure de poursuivre cet effort vu son poids outre son manque d’efficacité, a affirmé Chahed, rappelant que les primes d’exploitation accordées à ces entreprises ont quelques fois dépassées le budget d’équipement du pays.
    Le Chef du gouvernement a en outre évoqué l’adoption d’une stratégie de développement et de gouvernance des entreprises publiques reposant sur quatre axes, et orientations majeures.
    Il s’agit de réformes au niveau de la gouvernance générale, des réformes au niveau des ressources humaines et du dialogue social, des réformes au niveau de la gouvernance interne et des réformes au niveau financier, a-t-il encore indiqué.
    Et d’ajouter qu’en attendant l’activation de cette stratégie, l’Etat œuvre à rationaliser la gestion des structures publiques à travers le lancement d’un plan visant à améliorer les performances de certaines entreprises et la mise en place d’un système de suivi des risques financiers.