Comment évaluer et financer le cycle d’exploitation des PME ?

Comment évaluer et financer le cycle d’exploitation des PME ?

Tout au long de son cycle de vie, création, exploitation et  développement, la PME a besoin d’un financement adéquat qui réponde au mieux aux exigences de la période.

La pérennité de l’entreprise, son développement et son extension dépendent dans une large mesure de sa structure financière (fonds propres, crédits, etc.), de l’encadrement et de l’assistance dont elle bénéficie dans ce domaine. Une structure financière déséquilibrée article-tunipages-25fev2013dominée par un endettement caractérisé par le court terme au détriment du moyen et du long terme, ne peut que mettre en cause la vie de la PME.

L’absence d’un encadrement financier au profit du chef d’entreprise, constamment aux prises avec la gestion quotidienne (clients, fournisseurs, personnel, production, administration, etc.), constitue un risque majeur pour la bonne marche de la PME, pour sa transparence ainsi que pour sa relation avec ses bailleurs de fonds (banques, etc.).

Le financement du cycle d’exploitation est une tache fondamentale dans la gestion courante de l’entreprise dont la mauvaise gestion à court terme peut désiquilibrer sa situation à moyen et à long terme.

Le cycle d’activité (achats-production-ventes) entraîne des besoins en fonds de roulement d’exploitation (BFR ou BFRE). Il résulte du décalage temporel qui existe entre le règlement des achats, le coût de la production et l’encaissement des ventes.

La différence comptable entre le financement des emplois à court terme (achats, stocks, coût de   la production, délais de paiement accordés aux clients…) et les ressources de l’exploitation procurées par les dettes à court terme (fournisseurs, organismes sociaux …) donne le BFRE.

Le cycle d’exploitation nous pouvons le définir comme étant la période nécessaire à une entreprise pour produire et/ou stocker des biens et les vendre, ou exécuter des prestations avant d’encaisser les règlements de ses clients.

Le cycle d’exploitation dépend donc du cycle d’activité, il peut être :

–          Long dans l’industrie

–          Moyen dans la distribution professionnelle

–          Très court dans la distribution alimentaire

Pour évaluer et financer son cycle d’exploitation le financier doit disposer deux types de documents :

1. Le plan de trésorerie prévisionnel,

Le schéma idéal : préparez un budget de trésorerie mensuel sur la base de votre compte de résultat prévisionnel. Il servira de référence ; puis chaque mois, vous remplacez la prévision par le réel et vous réajustez la prévision pour les mois qui suivent…

Raisonnez en trésorerie brute : la trésorerie à la fin de chaque mois doit être indiquée avant toute action.

Si le solde est négatif, vous choisirez le crédit le plus adapté en montant, durée et coût. Si le solde est positif, une décision de placement pourra être envisagée.

 

 

2. Les comptes annuels

Les comptes annuels sont les états financiers fournis par le comptable de l’entreprise et qui se résument aux documents suivants :

– un bilan,

– un compte de résultat,

– et une annexe, partie intégrante des comptes annuels.

Ces états nous permettent d’évaluer les grandeurs de l’équilibre de l’entreprise, notamment :

Le fonds de roulement (F.R.) :

LE F.R. = les ressources durables (les capitaux, les emprunts…) moins les emplois permanents (les immobilisations…),

En principe le F.R. doit être suffisant pour couvrir l’éventuel B.F.R..

Un Fonds de Roulement positif représente une ressource durable à la disposition de l’entreprise afin de financer les futurs investissements et les emplois nets du cycle d’exploitation. Pour garder une structure financière saine dans l’entreprise, le fonds de roulement doit être suffisamment positif pour permettre de faire face aux coûts générés par le cycle d’exploitation (également appelés Besoin en Fonds de Roulement : BFR)

LE B.F.R. = l’actif circulant (stock, créances…) moins les dettes d’exploitation,

Le Besoin en fonds de Roulement  est le décalage entre ce que doivent les clients et ce qui est dû aux fournisseurs.

Le BFR dépend donc du type d’activité dans laquelle on se trouve.
La grande distribution par exemple a un BFR négatif : les clients payent immédiatement mais l’Enseigne paye ses fournisseurs à 60 ou 90 jours. Il n’ y a donc pas besoin de financement pour leur cycle d’exploitation (donc BFR<0).

En revanche, un industriel qui paye ses fournisseurs à 30 jours mais dont les clients paient à 60 jours doit financer les achats et son cycle de production avant d’encaisser l’argent de ses clients. Il aura en conséquence la nécessité de financer lui-même ce décalage. Son BFR sera donc positif.

Connaître son BFR est donc primordial pour lancer son activité et ne pas risquer une cessation de paiement. Attention, une bonne activité, avec une augmentation constante de son chiffre d’affaire, peut s’avérer dangereuse en cas de BFR positif du fait du besoin de trésorerie supplémentaire qu’elle génère.

La Trésorerie = le F.R. moins le B.F.R.

Donc, un FR > BFR donne une Trésorerie nette positive, Alors qu’un FR < BFR donne une Trésorerie nette négative.

Le financement de ce cycle d’exploitation à  Court Terme peut se faire par le recours au secteur bancaire qui propose :

• Découvert (permanent)

• Facilité de Caisse (momentanée)

• Escompte (sur effet)

• Crédit Spot (ligne de crédit)

• Factoring (Facturation Recouvrement)