vendredi, 19 avril 2024

Peut-on estimer une stabilité du dinar suite aux chiffres déclarés par la BCT

Peut-on estimer une stabilité du dinar suite aux chiffres déclarés par la BCT

Le dinar tunisien continue à réaliser des reculs records face aux monnaies étrangères notamment l’Euro. Ceci est conjugué sans aucun doute par la situation économique critique auquel fait face le pays. Peut-on estimer même une stabilité de notre monnaie suite à la conclusion de la banque centrale sur l’évolution de la conjoncture économique nationale et qui a noté souligné certains indicateurs positifs, dont notamment:
– la poursuite de l’amélioration de l’indice de la production industrielle au cours du premier semestre de 2013 (1,8% contre 1,4%, pour la même période de l’an passé) ;dinar tunisien
– l’amélioration des ventes des principaux secteurs orientés vers l’exportation, en particulier le textile, habillement, cuirs et chaussures et les industries mécaniques et électriques ;
– le regain de la croissance positive du secteur touristique, au cours du mois d’août 2013 en comparaison avec le même mois de l’année précédente, et ce, après le fléchissement enregistré en juillet. Cette tendance a été observée au niveau des nuitées touristiques globales (+3,5%), du nombre des entrées (+20,1%) et des recettes en devises (+11%) ;
– le maintien des avoirs nets en devises à un niveau acceptable, atteignant 11.291 MDT ou l’équivalent de 103 jours d’importation à la date du 25 septembre 2013 contre 9.983 MDT et 98 jours, à la même date de l’année dernière.
La banque centrale a signalé aussi la détente au niveau de l’évolution des prix, même si le taux d’inflation s’est maintenu à des niveaux élevés. En effet, la hausse de l’indice des prix à la consommation a baissé pour le deuxième mois consécutif, au cours du mois d’août 2013, revenant à 6% en glissement annuel contre 6,2% le mois précédent. Cette tendance a aussi concerné le taux de l’inflation sous-jacente (hors produits encadrés et frais) qui a reculé de 6,4% à 6,1% d’un mois à l’autre ;
D’autre côté, la persistance des pressions sur le taux de change du dinar, en relation avec l’évolution des indicateurs économiques et financiers, enregistrant une baisse de 7,7%, depuis le début de l’année et jusqu’au 20 septembre, vis-à-vis de l’euro et de 5,4% par rapport au dollar américain ;
Le maintien, à des niveaux élevés, des besoins des banques en liquidité, au cours du mois de septembre 2013 et pour le cinquième mois consécutif, ce qui a amené la BCT à poursuivre l’octroi de facilités au secteur bancaire au titre du refinancement, afin de réguler la liquidité du marché monétaire au vu de l’évolution de ses facteurs déterminants objectifs.
Les experts financiers suggèrent qu’à la lumière des chiffres annoncés, on s’attend à ce que le déficit budgétaire dépasse les 7% en 2013, un record pour la Tunisie. Le déficit commercial lui aussi va atteindre un nouveau record après celui de l’année dernière.
L’inflation inquiétante qui n’a pas baissé en dessous de 6%, depuis presque 2 ans (alors qu’elle s’établissait entre 3 et 4%) qui a des répercussions directes sur le pouvoir d’achat du tunisien. Ces pressions inflationnistes se répercute sur la hausse des prix mais également sur la dévaluation du dinar tunisien par rapport aux devises qu’on empreinte. La dévaluation du dinar augmente la charge de la dette sur le pays. Les chiffres montrent affichés montrent que le taux d’endettement du pays dépassera les 47% et pourra même dépasser les 50%, ce qui représente une zone rouge, la moitié de la richesse créée par le pays devrait être alloué pour le remboursement de la dette ce qui est énorme.