Climat des affaires et environnement politico-économique

tunisie affaire appels d'offres

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Après un premier semestre caractérisé par un faible rythme de l’activité économique et la persistance de facteurs de fragilité dans les secteurs productifs, notamment dans l’industrie et les services, en particulier, le tourisme, la conjoncture économique en Tunisie a connu pendant les derniers mois une légère relance de certains secteurs d’activités. Les dernières statistiques officielles reflètent une bonne tenue de l’activité dans le secteur agricole avec une campagne oléicole qui s’annonce prometteuse, après la bonne performance de la saison céréalière (augmentation de la récolte de 80%) et ce, parallèlement à l’amélioration des recettes du secteur touristique au cours des mois d’août et de septembre. En revanche, la contraction de la production industrielle s’est poursuivie en rapport, surtout, avec le recul de la production dans les industries non manufacturières, et en particulier le secteur de l’énergie. Le taux d’inflation, de sa part, s’est repli à 5,8% au mois d’août dernier en glissement annuel contre 6% le mois précédent, et ce en raison du ralentissement du rythme d’évolution des prix des produits manufacturés et des produits alimentaires, ce qui a permis d’atténuer l’effet de l’accélération des prix des services. Le commerce extérieur de sa part continue à afficher des indicateurs alarmants, conjugués par la hausse continue du déficit de la balance commerciale (+22,7% à fin août 2014) dépassant 9,4 milliards de dinars, suite au repli des exportations (-0,6%) et à l’augmentation des importations (+6,2%).  L’ensemble de ses facteurs ont contribué à la baisse de la valeur du dinar qui a enregistré, ce mois, une dépréciation de 0,7% contre l’euro et de 8,2% par rapport au dollar, en comparaison avec le début de l’année. Cette conjoncture a conduit les autorités monétaires à réviser à la baisse le taux de la croissance économique attendue pour toute l’année 2014, de 2,3% à 2,4% contre 2,8% selon les prévisions antérieures, alors que ce taux devrait atteindre 3% l’année prochaine. Toutefois, la relance de l’économie en Tunisie reste tributaire de la réussite de la phase des élections législatives et présidentielles. Rassurer les investisseurs étrangers et locaux et reprendre leurs confiance semble un défi incontournable, qui ne peut être surmonté qu’à travers une stabilité politique favorisant l’amélioration de l’environnement des affaires dans le pays. Les hommes d’affaires, représentés par l’UTICA, n’ont raté aucune occasion pour exprimer leur volonté à assumer leur rôle dans la relance économique. Ils s’attendent de leurs parts à ce que la réussite de cette étape critique dans l’histoire du pays débouchera sur un gouvernement chevronné capable de stimuler le développement de leurs activités un plan de relance économique extrêmement généreux.