l’Association tunisienne des investisseurs en capital affirme que Dix mille PME, soit la moitié en Tunisie, sont en difficultés financière

le président de l’Association tunisienne des investisseurs en capital (ATIC), Mohamed Salah Frad. affirme que la moitié des petites et moyennes entreprises (PME) tunisiennes, soit 10 mille sociétés vivent des difficultés financières.
Cinq mille de ces entreprises en difficultés ne communiquent pas sur leur situation financière, si cette situation continue, les PME, qui constituent 95% du tissu économique du pays, peuvent fermer leurs portes et des emplois seront ainsi perdus.
Le responsable a souligné, ainsi, le rôle des investisseurs en capital dans le sauvetage des ces entreprises, en termes d’anticipation et de détection précoce des crises, de renforcement des leurs ressources propres, de financement de leurs plans de restructuration, ainsi qu’en matière de conquête d’autres marchés.
Le capital investissement contribue à l’identification des ressources financières permanentes aux PME, à travers la souscription directe dans le capital de la PME ou bien via la bourse.
En Tunisie, le portefeuille de l’intervention du capital investissement dans le capital des PME s’élève, actuellement, à 2,7 milliards de dinars, soit 3% du PIB. Comparé aux taux enregistrés dans des pays voisins, ce taux est important. Mais, il demeure faible par rapport aux pays développés.
Au total, 5 mille PME tunisiennes ont bénéficié du financement capital-investissement, ce qui a permis la création de plus de 50 mille emplois.
Du côté de l’Etat, une stratégie industrielle de 5 ans (2020-2025) ciblant les PME est en cours d’élaboration par le ministère de l’Industrie et des PME. Cette stratégie tend à identifier des solutions aux problèmes auxquels font face les PME tunisiennes, dont, surtout, la sous capitalisation et l’aspect familial de ces entreprises, qui les empêche à se transformer en grandes sociétés, a fait savoir le secrétaire d’Etat aux PME Habib Debbabi .
Le ministère est en train de chercher un bailleur de fonds pour identifier une ligne de financement qui assurera la restructuration, la digitalisation et l’accompagnement des PME à se transformer.
Un projet de loi concernant le crowdfunding (financement participatif) va être également présenté en juin 2019 dans l’objectif de faciliter le financement des PME.
Pour rappel, la Tunisie dispose déjà d’une loi, celle d’avril 1995 régissant le redressement des entreprises en difficultés. Toutefois, l’amendement de cette loi, à deux reprises, en 2003 et en 2016, a découragé les entreprises ciblées à bénéficier de ses dispositions, car elles favorisent la position du créancier au détriment du sauvetage de l’entreprise,selon le directeur à El Karama Holding, Mbarek Khamassi.
En 2017, seulement 45 entreprises en difficultés ont bénéficié des avantages de cette loi. Le reste des entreprises ferment leurs portes ou finissent dans l’informel.