Accord entre la Tunisie et l’FMI sur la Cinquième Revue du programme de réformes économiques

Les services du FMI et les autorités tunisiennes, qui se sont rencontrés du 11 au 16 avril, en marge des Assemblées de Printemps du FMI, sont parvenus à un accord concernant la cinquième revue du programme de réformes économiques appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit, a annoncé le FMI sur son site.

La finalisation de la revue est sujette à l’approbation du conseil d’administration du FMI. La Tunisie bénéficiera d’une sixième tranche de 177 millions de DTS (environ 247 millions de dollars)- ( DTS : Droit de tirage spécial : instrument monétaire international créé par le FMI qui équivaut à environ 4,18 Dinar tunisien), à la suite de l’examen par le Conseil d’administration du FMI, prévu d’ici le début de juin 2019, a déclaré,à l’issue de ces négociations le chef de mission pour la Tunisie.

Rother a aussi indiqué que les services du FMI ont eu des échanges porteurs avec les autorités tunisiennes à propos des politiques économiques qu’elles doivent engager pour stabiliser et réformer l’économie dans les mois qui viennent, tout en tenant compte d’une situation socio-économique tendue et d’un environnement régional difficile. Ils se sont ainsi parvenues à un accord sur les mesures de politique et de réforme économiques pour faire en sorte que l’objectif de déficit budgétaire de 3.9 % du PIB (hors dons) pour 2019 soit atteint, en tant que condition fondamentale pour contenir une dette et des besoins de financement tous deux élevés.

En parallèle, les autorités sont en train de renforcer le filet de protection sociale pour les ménages à faible revenu, afin de les protéger contre les effets potentiellement défavorables de certaines réformes, grâce, également, à la mise en place d’une nouvelle base de données sur les ménages vulnérables. Les politiques monétaires et de change resteront orientées vers une réduction de l’inflation, qui érode le pouvoir d’achat et le niveau de vie de tous les Tunisiens, et vers une amélioration continue du déficit élevé des paiements courants, au travers d’une compétitivité-prix accrue.