Afrique subsaharienne : La SFI et Bank of Africa envisagent de mobiliser 154 millions $ au profit des PME

Les PME d’Afrique subsaharienne continuent de subir les impacts de la Covid-19 et la crise de vie-chère qui sévit actuellement. Un engagement en cours d’examen par la SFI devrait contribuer à apporter une toute petite solution aux besoins de financements de ces dernières.

Le conseil qui prend les décisions relatives aux investissements de la Société financière internationale (SFI) devrait se prononcer, d’ici fin 2022, sur la possibilité pour l’institution de signer un accord de partage de risques d’un montant total de 77 millions $ avec la Bank of Africa. (BOA). Cette ressource permettra à dix filiales du groupe bancaire majoritairement contrôlé par des capitaux marocains de pouvoir accorder des prêts d’un montant global de 154 millions $ à des petites et moyennes entreprises (PME) de leurs marchés respectifs.

Sont concernées par ce projet, les filiales BOA Benin, BOA Burkina Faso, BOA Cote d’Ivoire, BOA Ghana, BOA Madagascar, BOA Mali, BOA Niger, BOA Sénégal, BOA Tanzanie, et BOA Togo. « Dans le cadre de ce projet, la SFI soutiendra l’expansion des prêts aux PME de ce groupe bancaire régional en Afrique subsaharienne », a expliqué la SFI.

L’opération devrait s’étaler sur une période de huit ans, et en plus du financement, la SFI prévoit d’apporter son conseil pour permettre l’usage efficace de l’opportunité qui sera créée.
L’accès des PME africaines à des financements pertinents et de longue durée est assez complexe. Les banques commerciales considèrent le secteur comme risqué et les contraintes de régulation poussent ces dernières à choisir les placements de fonds les plus rentables.

En garantissant une partie des prêts qui seront accordés, la SFI aura un effet de levier sur les capacités des banques partenaires du projet à explorer des niches d’activités avec les PME. L’initiative de la SFI vient contribuer à un paquet de réponses existantes pour permettre aux PME africaines de se relever, après une difficile période de la Covid-19 et une crise de la cherté de la vie qui exercent des influences sur les liquidités des agents économiques.
En 2021, la Banque africaine de développement (BAD) attirait l’attention sur un possible creusement du gap de financement de 421 milliards $ dont souffraient déjà les PME du continent.