« Afrique a besoin de former 650 millions de personnes aux compétences numériques d’ici 2030 », a indiqué le rapport de Boston Consulting Group

Dans son étude publiée en novembre 2022, Boston Consulting Group déplore que « 11 % seulement des diplômés de l’enseignement supérieur ont reçu une bonne formation dans ce domaine ». Le rapport indique que le continent connaît un « taux de croissance trois fois supérieur à la moyenne mondiale » grâce à la pénétration d’Internet qui a été multipliée par dix depuis 2010, et « la demande des services numériques est en plein boom en Afrique ».

Pareillement, Boston Consulting Group note la création de plusieurs écosystèmes d’innovation très dynamiques dans plusieurs domaines (les services financiers mobiles, la télémédecine et le commerce électroniques). A titre illustratif, « n 2019, l’Afrique comptait aussi plus de 600 hubs technologiques, incubateurs et accélérateurs qui accompagnent les start-up innovantes à tous les stades de leur développement ». Dans ce cadre, la pandémie du Covid-19 a constitué un puissant accélérateur de la transformation digitale dans plusieurs secteurs d’activité. Et la dynamique n’est pas près de s’arrêter. La taille de l’économie numérique en Afrique devrait atteindre 180 milliards de dollars d’ici à 2025 et 712 milliards de dollars d’ici à 2050.

Malheureusement que, « l’offre des compétences numériques n’est pas allée de pair avec la digitalisation à marche forcée des économies africaines. Environ 87 % des chefs d’entreprise africains citent le développement des compétences numériques comme un domaine prioritaire nécessitant des investissements supplémentaires ».

Face aux opportunités et les déficits, le rapport encourage l’Afrique d’investir dans la formation de compétences spécialisées dans l’analyse des données climatiques afin de renforcer la résilience du continent au dérèglement du climat.