Comment Réduire les Frais Généraux de votre PME ?…

Comment Réduire les Frais Généraux de votre PME ?… 

« Les PME doivent constituer leurs systèmes de veille fiscale. Elles sont peu informées de leurs droits… »

L’optimisation fiscale consiste à utiliser au maximum   des   mesures   d’incitations fiscales  afin  de  payer  le  minimum d’impôt. Le jour de la déclaration des revenus, le chef d’entreprise demande s’il est possible de réduire ses impôts. Il existe certainement de nombreux  moyens  sensés  de  réduire  votre charge  fiscale et  d’aider  votre  entreprise  à atteindre   ses   objectifs   financiers   plus rapidement.      Cette       question      s’avère d’importance particulière ces trois dernières années, puisque la fiscalité pourrait être un outil, parmi tant d’autres, pour amortir l’impact de   la   crise   financière   actuelle   sur   leurs entreprises.

En fiscalité, chacune de vos décisions a un impact   direct   sur   l’équilibre   financier   de l’entreprise.   Maîtriser   les   risques   fiscaux, auditer   votre   situation   fiscale   ou   encore, envisager un développement à l’international constituent   des   étapes   essentielles   pour optimiser la fiscalité de votre entreprise, quelle que soit sa structure ou son activité. Dans ce contexte, la fiscalité constitue désormais un élément moteur de la stratégie de l’entreprise qui   doit   se   gérer   et   ne   se   subir   plus. L’optimisation   des   décisions   fiscales   de l’entreprise,       dans        une        perspective d’optimisation de la gestion financière, est ainsi aujourd’hui une composante à part entière de la bonne gouvernance.

Il convient de voir dans l’optimisation fiscale non seulement la possibilité de supporter une moindre charge fiscale par la réduction ou la suppression de l’impôt ou de la taxe fiscale concernée mais aussi le moyen de se rendre le plus compétitif  possible dans un environnement de plus en plus concurrentiel

Nous présentons ici quelques stratégies qui peuvent vous aider à optimiser votre charge fiscale.

1.   S’intéresser aux incitations fiscales en  matière d’investissement

L’investissement   de   l’entreprise   peut   être physique   ou   financier.   L’investissement
physique accroit la capacité de production de l’entreprise et augmente son volume d’activité. A ce niveau l’entreprise peut accomplir ses investissements     dans     les      zones     de développement régionales afin de bénéficier des mesures d’encouragement accordé par le code des incitations aux investissements. Dans ces zones, l’entreprise peut bénéficier d’une exonération totale de l’impôt sur les bénéfices pour une période de dix ans et réduction de 50% de l’assiette imposable pour une nouvelle période   de   dix   ans.   D’autres   mesures d’incitation  peuvent  être  trouvées  dans  des contextes un peu spécifiques comme celles accordées   par   la   Société   du   Pôle   de Compétitivité de Sousse « SPCS » qui a fait l’objet du décret n° 2009-3837 du 30 décembre
2009, accordant à cette société les avantages prévus par les articles 51 bis, 52 et 52 bis du
code   d’incitation   aux   investissements.   La société du pôle de compétitivité de Sousse
bénéficie de l’exonération de l’impôt sur les sociétés pendant une période de cinq ans à
partir de la date d’entrée de la société en activité effective.

L’investissement       financier       est        un investissement   en   portefeuille   par   lequel l’entreprise   cherche   à   rentabiliser   ses excédents   de   trésorerie   en   faisant   des placements sur les marchés financiers ou dans des   produits   bancaires.   Le   choix   des opportunités des placements doit se faire selon la fiscalité en vigueur

2.   L’optimisation fiscale par le réinvestissement des bénéfices

Le   cadre   juridique   tunisien   favorise   le réinvestissement des bénéfices des entreprises
par des incitations communes et spécifiques. Les  incitations  communes  consistent  en  un
dégrèvement   des   revenus   ou   bénéfices réinvestis dans la limite de 35% des revenus ou bénéfices   soumis   à   l’impôt.   Parmi   les incitations     spécifiques,    les      entreprises
totalement   exportatrices   bénéficient   d’une exonération  totale  des  bénéfices  et  revenus réinvestis.   En   plus,   sont   déductibles   de l’assiette imposable les bénéfices réinvestis au sein de l’entreprise dans la limite de 50% du bénéfice   imposable   pour   les   entreprises exerçant  exclusivement  dans  le  secteur  du montage  des  équipements  informatiques  et dans les secteurs des services et ingénierie informatiques.

3.   Adresser  votre  chiffre  d’affaire  vers  l’exportation

Les  entreprises  exportatrices  bénéficient  de certaines  mesures  spécifiques  qui  méritent d’être prise en  considération dans l’établissement de la stratégie commerciale de
l’entreprise. En   effet,   les   mesures   d’incitation   à l’exportation permettent une exonération totale de  l’impôt  sur  les  bénéfices  provenant  de l’exportation pendant les dix premières années, et exonération à concurrence de 50% à partir de la onzième année pour une période illimitée. Les   entreprises   totalement   exportatrices bénéficient aussi d’une franchise totale des droits et taxes pour les biens d’équipement y compris   le   matériel   de   transport   des marchandises, les matières premières, les semi-produits et services nécessaires à l’activité.

4.   Mettre en place un système de veille cale

Contrairement aux grands groupes, les PME ne peuvent assumer une activité de veille fiscale. Elles sont donc mal ou peu informées de leurs droits. Une optimisation de leur fiscalité serait pourtant   bienvenue.   Au   sein   des   PME, l’absence d’employés en charge de la fiscalité provoque une carence d’information dont les conséquences        sont         particulièrement handicapantes.   Le   recours   à   des   cabinés spécialisés   dans   l’optimisation   fiscale,   la recherche  de  l’information  sur  internet  ou auprès des organismes concernés constituent des solutions aux PME pour instaurer leurs systèmes de veille fiscale. Toutefois, Les stratégies d’optimisation fiscale poussées peuvent entraîner des effets nocifs en termes d’utilisation des ressources. Les experts en matière d’optimisation fiscale expliquent que « la mise en œuvre de stratégie minimisant les impôts à payer peut introduire des coûts significatifs dans les dimensions autres que fiscales  de  telle  sorte  qu’une  stratégie  de minimisation fiscale peut être sous-optimale ». Il serait par conséquent utile d’examiner avec précision les incidences d’une telle stratégie sur l’allocation des capitaux.