Le climat des affaires en Tunisie est-il rassurant ?
Le contexte mondial turbulent, conjugué par la crise financière internationale et aggravé par la crise d’endettement de la zone Euro, l’économie tunisienne de l’après 14 janvier 2011 se voit confrontée à de nouveaux enjeux que les autorités publics sont invités à prendre en considération pour assurer la relance économique du pays.
Les difficultés ne cessent de se confirmer à tous les niveaux, politique, économique, social et juridique font que la transition du pays vers un modèle de développement plus libéral et plus démocratique peut passer par de nombreux épreuves si des décisions d’assainissement de l’environnement économique ne sont pas prises d’urgence. Ces décisions doivent contribuer à l’amélioration du climat des affaires dans le pays.
Le climat des affaires est une composante importante de l’environnement institutionnel dans lequel opèrent les entreprises.
Il comprend divers volets dont notamment la qualité des infrastructures, le cadre politique et légal, le cadre réglementaire et administratif, le système judiciaire, les marchés financiers et du travail.
Certaines actions ont été œuvrées sur le plan social de nature à améliorer le doing business en Tunisie. La présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Wided Bouchamaoui a signalé, la nécessité de rassurer les hommes d’affaires concernant la sécurité du climat des affaires en Tunisie. De sa part le conseil d’administration de la Banque Centrale a appelé à consolider tous les efforts afin de promouvoir le climat des affaires, de réunir les conditions propices à la relance de l’activité d’investissement et à accélérer la cadence des réformes structurelles idoines en vue de jeter les bases d’une économie solide et équilibrée,
La complexité des procédures crée l’opacité et favorise la corruption. En effet, une procédure administrative peut donner une autorité au fonctionnaire. Cette autorité est source de corruption. La Tunisie est classée 59ème sur un total de 180 pays en termes de corruption par Transparency International. Les procédures administratives longues et inutiles coûtent de l’argent et du temps pour le gouvernement et pour les entreprises. Celles-ci perdent même en compétitivité sur le marché. Une entreprise non compétitive n’apporte pas de valeur ajoutée à l’économie nationale, n’investit pas et ne recrute pas non plus.
La refonte de la réglementation des affaires est nécessaire pour améliorer le climat des affaires, attirer plus d’IDE et stimuler les investissements privés. Surtout avec la baisse des IDE et les pressions sur les réserves de change. Les IDE ont baissé de 22,9% par rapport à 2012 et continuent à baisser. Les avoirs nets en devises sont revenus à 10,7 Milliards soit l’équivalent de 96 jours d’importation à fin juin, contre 106 jours à la fin de 2013.
La stimulation de l’investissement et la relance de l’activité économique paraissent un dossier prioritaire pour les décideurs, ceci ne pourra se réaliser que parla prise de décisions, même audacieuses, pour améliorer le climat des affaires dans le pays.