Dévaluation du dinar : Une perte nette de 4,2 milliards de dinars en deux ans pour l’Etat (OTE)

     » En cumulé sur les années 2016 et 2017, l’Etat a perdu l’équivalent net de 4,2 milliards de dinars en devises uniquement due à la dévaluation du dinar. D’un autre côté, l’Etat se retrouve face à un manque à gagner, sur la même période, d’un équivalent de 1,2 milliard de dinars en devises du fait de la concession sur le régime de change faite aux entreprises non-résidentes dans la loi 72 (Article 6) « , a souligné l’Observatoire Tunisien de l’Economie (OTE), dans une analyse, publiée mardi, avec pour intitulé  » Dévaluation du dinar : Une perte nette de 4,2 milliards de dinars en deux ans pour l’Etat « .
    Faut-il noter que l’article 6 de la loi 72 permet aux entreprises non résidentes de ne pas rapatrier les recettes de leurs exportations. En contrepartie, elles ne puisent pas dans les réserves du pays pour leurs importations.
     » Quand bien même l’Etat récupèrerait ces devises, le bilan de la dévaluation sur les réserves en devises serait toujours négatif à hauteur d’un équivalent de 3 milliards de dinars en devises « , a encore précisé l’OTE, ajoutant que  » l’Etat ne profite pas du gain de compétitivité dont bénéficient les entreprises non-résidentes totalement exportatrices grâce à la dévaluation, mais il paye les conséquences négatives de cette dévaluation sur les importations des entreprises résidentes « .
    Dans ce cadre, l’Observatoire a soutenu la recommandation faite par la BCT, sur  » l’impératif de revoir le modèle économique actuel qui a atteint ses limites surtout pour le régime offshore dont la contribution à la valeur ajoutée et aussi à l’enrichissement des avoirs de devises sont réduites « .
    Il est à rappeler que 60% des exportations et 27% des importations tunisiennes, effectuées en 2017, ont été réalisées par des entreprises non-résidentes et donc n’ont pas d’impact positif ou négatif sur les réserves de devises du pays.