Le déficit budgétaire s’est nettement réduit de 41,7%, à 1079,4 millions de dinars (MD), fin mars 2018, contre 1852,3 MD, à la même date de l’année écoulée, selon le rapport sur les « Résultats Provisoires de l’Exécution de Budget de l’Etat, Mars 2018 », publié, mercredi, par le ministère de Finances.
A ce rythme, au terme de l’année en cours, le déficit budgétaire ne devrait pas atteindre les 5 216 MD, prévus dans la Loi de Finances 2018, soit l’équivalent de 4,9% du PIB.
Selon le document, cette amélioration a été induite par une progression notable des recettes non fiscales à 901,1 MD, durant le premier trimestre 2018, contre 279,3 MD durant la même période de 2017, et ce, en raison des recettes réalisées essentiellement, en matière de revenus des participations et des entreprises publiques (396 MD en mars 2018, contre 5,9 MD en mars 2017) et de la relance de la commercialisation de carburants (150 MD en 2018, contre des ventes nulles, à la même date en 2017).
Cette évolution des recettes non fiscales, a été accompagnée par une légère baisse des ressources d’emprunt (2111,7 MD), par rapport aux prévisions de la Loi de Finances 2018, et particulièrement les emprunts extérieurs (677,4 MD au cours des trois premiers mois de 2018 contre 879,2 MD, durant la même période de 2017).
Le département des Finances a expliqué le déficit budgétaire par la hausse des charges de remboursement de la dette extérieure (à 458,4 MD, en mars 2018 contre 285,7 MD en 2017), de la dette intérieure (460,6 MD contre 382,3 MD) et des intérêts de la dette (919 MD contre 668 MD).
Par contre, les dépenses de gestion ont baissé de 5 504,2 MD, en mars 2017, à 4 964,7 MD en mars 2018.
Le ministère a révélé, dans ce document, que le déficit est comblé, jusque-là, moyennant des financements intérieurs nets.
S’agissant de la dette extérieure de la Tunisie, le département a fait savoir que 47,8% de l’encours de cette dette sont en euros, 27,3% en dollars, 11,4% en yen et 13,5% en d’autres devises.