Sénégal : 63 millions d’euros de la BAD pour la construction d’une agropole dans quatre le centre du pays

Ce prêt a été officialisé le 26 octobre par le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD). Il servira à financer au Sénégal « la mise en œuvre du Projet de zone de transformation agro-industrielle du Centre, dénommé Agropole-Centre », par le ministère du Développement industriel et des Petites et moyennes industries.

Cette agropole sera construite dans quatre régions au centre du pays : Kaolack, Kaffrine, Fatick et Diourbel. Sa réalisation va contribuer à accroître les exportations agricoles et réduire par conséquent les importations de denrées alimentaires ainsi que l’insécurité alimentaire en milieu rural.

Au cours de sa mise en œuvre, le Projet de zone de transformation agro-industrielle du Centre va appuyer la mise en place d’un fonds de développement des chaînes de valeur agro-industrielles (notamment l’arachide, les céréales et le sel) en faveur des organisations de producteurs et des PME/PMI. Il sera sensible au genre et ciblera prioritairement les activités situées en amont et en aval de la production pour accroître l’inclusion financière des acteurs des chaînes de valeur.

Par ailleurs, le module central d’une superficie de 80 ha sera viabilisé pour servir de hub répondant aux normes internationales, au conditionnement et stockage des produits agricoles, la production d’énergie, etc. Il sera complété par un réseau de modules régionaux (30 hectares à Fatick, 15 ha à Kaffrine et 15 ha à Diourbel) qui permettront ainsi une bonne intégration horizontale et verticale des filières ciblées.
Selon le communiqué de la BAD, « le projet va cibler les exploitants agricoles et le secteur privé (petites et moyennes entreprises et industries incluses) susceptibles d’investir notamment dans la transformation des produits agricoles et la fourniture de services ». Puis, « plus de 80 000 ménages, soit près de 460 000 personnes (50% de femmes et 60% de jeunes) vont bénéficier du projet qui devrait entraîner une augmentation de leurs revenus annuels d’environ 30%. Le chômage et le sous-emploi seront réduits et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations rurales renforcée. Au moins 1,2 million (51% femmes et 50% jeunes) de personnes vont bénéficier indirectement des retombées du projet ».