Afrique : Cinq pays membres régionaux de la BAD prendront part à la reconstitution des ressources du Fonds africain de développement

    Ces cinq gouverneurs de la Banque africaine de développement ont signé un accord par lequel ils s’engagent à contribuer à hauteur d’au moins 1 million de dollars à la reconstitution des ressources du Fonds africain de développement (FAD), le guichet de prêts concessionnels du Groupe de la Banque.

    Dans le cadre de l’accord auto-initié, la circonscription des cinq membres — Gambie, Ghana, Libéria, Sierra Leone et Soudan — contribuera aux ressources du FAD dès le prochain cycle de reconstitution, en 2025. Avec près de la moitié de ses pays bénéficiaires classés parmi les États fragiles, le Fonds africain de développement contribue à la réduction de la pauvreté et au développement économique et social des pays africains les moins avancés, en leur fournissant des financements concessionnels pour des projets et programmes.

    La cérémonie de signature s’est tenue en marge des Assemblées annuelles 2023 du Groupe de la Banque africaine de développement, dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh.
    L’accord a été signé par les gouverneurs – ou gouverneurs provisoires – de la Banque africaine de développement pour les cinq pays, en l’occurrence : Seedy Keita, ministre des Finances de la Gambie ; Mohammed Amin Adam, ministre d’État au ministère des Finances (signant au nom du ministre des Finances Ken Ofori-Atta) ; Augustus Flomo, vice-ministre de la Gestion économique du Libéria (au nom du ministre des Finances Samuel Tweah) ; Bockarie Kalokoh, vice-ministre des Finances de la Sierra Leone (au nom du ministre des Finances Sheku Bangura) ; et Muhammad Bashar Muhammad, sous-secrétaire à la Planification économique du Soudan (au nom du ministre des Finances Gibril Ibrahim).

    L’accord érige la mobilisation des recettes intérieures au rang de priorité. Il fait obligation aux pays membres de consacrer au moins 3 millions de dollars par an au renforcement des flux de recettes intérieures, ce qui permettra de débloquer davantage de fonds pour accélérer le développement. Autre domaine prioritaire : l’expansion de la croissance économique menée par le secteur privé local, grâce au soutien aux petites entreprises.

    Ils se sont également engagés à investir 1 million de dollars pour augmenter leurs participations au sein du Groupe de la Banque.
    Au total, chacun des membres de la circonscription investira au moins 8 millions de dollars par an sur son budget national, pour mettre en œuvre l’accord, qui couvre aussi l’atténuation des effets des changements climatiques.

    Rufus Darkortey, administrateur de la circonscription qui assistait à la cérémonie de signature, a indiqué que « c’est un moyen d’accélérer le rythme du développement et de la croissance dans nos pays respectifs, pour compléter le soutien que nous avons de nos partenaires au développement ».