L’UTAP appelle les agriculteurs à ne pas approvisionner les marchés du 04 au 06 mars 2017
Le bureau exécutif (BE) élargi de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), a appelé les agriculteurs à ne pas collecter les produits agricoles et à ne pas approvisionner les marchés en produits agricoles le samedi 04, dimanche 05 et lundi 06 mars 2017.
Le BE, réuni mercredi, a, en outre décidé de programmer une journée nationale de colère le 08 mars 2017, précise un communiqué publié par l’organisation agricole.
Le BE a appelé les membres du bureau exécutif national à superviser les réunions des bureaux exécutifs relevant des unions régionales de l’agriculture et de la pêche (URAP) pour fixer les dates des mouvements de protestation dans tous les gouvernorats au cours des deux prochaines semaines.
Le même communiqué souligne que ces décisions ont été prises en réaction à la position du gouvernement » qui n’a pas honoré ses engagements, outre son manque de sérieux en matière de gestion des dossiers sensibles du secteur, de concrétisation des décisions annoncées le 02 septembre 2015 et du document de Carthage « . » Le gouvernement continue à faire la sourde oreille et à ignorer les revendications de l’UTAP et les préoccupations réelles des producteurs « , précise encore l’organisation agricole.
S’agissant des protestations des agriculteurs dans plusieurs régions, le BE tout en exprimant » sa compréhension des préoccupations des agriculteurs et son appui à leurs revendications légitimes, outre son respect de leur volonté de préserver les relations fraternelles et de coopération avec les frères libyens, il les appelle à mettre fin aux blocages des routes devant les camions libyens « .
« Les autorités concernées doivent assumer leur responsabilité totale pour limiter l’importation anarchique, renforcer le contrôle sur les routes et activer le rôle de la commission nationale d’importation des produits agricoles « , souligne le communiqué. Et d’ajouter que les autorités doivent avoir le courage d’ouvrir le dossier de la contrebande sous couvert de » l’importation » afin de protéger les agriculteurs et la production nationale.