2017:année de promotion de l’huile des pépins de la figue de barbarie

    L’année 2017 est l’année de promotion de l’huile des pépins de la figue de barbarie biologique et des différents produits de la filière, a déclaré, jeudi, à Tunis, Samia Maamer directrice générale de l’agriculture biologique au ministère de l’agriculture, des ressources hydraulique et de la pêche.
    Elle a ajouté, dans une déclaration, à l’Agence TAP, en marge d’une conférence de presse « Organic Cactus SeedOil – OriginTunisia » : programme de valorisation de l’huile de figue de barbarie tunisienne biologique », qu’Il est temps de faire connaître cette huile biologique, un antioxydant et riche en vitamine E, l’objectif étant de lui donner son véritable poids sur les marchés local et international.
    Il s’agit d’une filière importante qui permet de développer les régions de l’intérieur notamment le Kef, Kasserine, Gafsa, Sidi Bouzid et Kairouan. Il faut faire connaître les avantages économiques, sociologiques, agricoles et de santé de cette filière, a-t-elle souligné.
    La Tunisie, a avancé Maamer, peut être en tête de la liste des pays producteurs de l’huile de pépins de la figue de barbarie qui favorise la valorisation des activités touristiques, notamment les centres de spa et de thalassothérapie et traduirait une nouvelle image de la Tunisie.
    Elle a précisé que le travail a été axé sur la région de Zalfen (25 mille hectares) à Kasserine (80 mille hectares), indiquant que la superficie totale de la figue de barbarie est de 500 mille hectares. Toutefois, seulement 80 mille hectares de la figue de barbarie sont exploités a-t-elle encore dit.
    Pour sa part, Mohamed Rochdi Bannani Pdg de la société Nopal Tunisie, installée à Thala (gouvernorat de Kasserine) et qui a commencé à valoriser la figue de barbarie, en 2005, a fait savoir qu’il a commencé par l’exportation des produits de la filière de la figue de barbarie (huile, crème, sérum …) vers l’Europe.
    « Ensuite, j’ai préparé les certifications nécessaires pour l’accès aux marchés américain et canadien ainsi que ceux de l’Asie et on a commencé en 2015, l’exportation de nos produits vers l’Amérique, le Canada et l’Asie », a-t-il ajouté.
    Et de poursuivre aujourd’hui, 90% de notre production est destinée à l’exportation, dont 80% vers l’Union Européenne (UE) et 10% vers l’Amérique, le Canada et l’Asie et nous comptons élargir nos activités, vers la Chine et le Japon.
    « Le produit était, auparavant, connu par les européens qui représentent nos principales entrées touristiques mais nous avons prospecté plusieurs marchés et réalisé des campagnes de promotion », a-t-il assuré.
    Bannani a rappelé, par ailleurs, que la figue de barbarie riche en vitamine E, dispose de plusieurs vertus et elle est 20 fois plus efficace que l’huile d’argan mais les marocains ont bien travaillé et commercialisé cette huile.
    « J’étais le premier à créer une société de valorisation et de transformation de la figue de barbarie, aujourd’hui nous sommes au nombre de 12, mais l’Etat devra organiser des campagnes de promotion pour faire connaitre la Tunisie en tant que destination de l’huile de la figue de barbarie en lui donnant une valeur ajoutée, à l’instar de l’huile d’argan au Maroc », a recommandé Bannani.
    Nuria Ackermann, coordinatrice du projet Pompat mis en œuvre par l’ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel) et financé par la Suisse vise à valoriser les produits du terroir, à améliorer l’accès au marché, à travailler sur toute la filière et à accorder l’intérêt nécessaire aux conditions socio-économiques de tous les opérateurs.
    « Dès 2013, nous avons procédé à la valorisation de l’huile de figue de barbarie ainsi que toutes les autres filières de la figue de barbarie qui ont un effet miraculeux et scientifiquement prouvé bien plus efficace que l’huile d’argan », a-t-elle affirmé.
    La main d’œuvre à Kasserine travaillant dans la collecte de la figue de barbarie est de 3500 personnes et 350 personnes sont dans le maillon de transformation, sachant que 70% de la main d’œuvre de la filière sont des femmes, a-t-elle dit.
    Ackermann a rappelé que l’huile de figue de barbarie tunisienne biologique a été, au mois de février, à l’honneur au salon Biofach-Vivaness, à Nuremberg, en Allemagne ajoutant que cette huile prodigieuse poursuivra sa route, au mois de mai, vers la conquête de nouveaux marchés et participera au salon Beauty World qui se tiendra à Dubaï.
    A noter que cette conférence s’inscrit dans le cadre de la 23ème édition du Marché international du tourisme (MIT) qui se tient, du 5 au 8 avril, au parc des expositions du Kram.
    Près de 100 exposants représentant toutes les spécialités participent à cette nouvelle édition qui regroupe 5 salons; à savoir le marché international du tourisme, des équipements et services pour l’hôtellerie et la restauration, SPA expo (thermalisme thalasso, spa boat show (plaisance et activités nautiques) et golf show.