Hakim Ben Hammouda: La grande priorité pour la Tunisie est de relancer l’investissement
» La grande priorité, aujourd’hui, pour la Tunisie est d’assurer la relance rapide des investissements, et ce, en débloquant les grands projets déjà existants et dont les financements ont été mobilisés auparavant « , a réitéré l’ancien ministre de Finances Hakim Ben Hammouda, soulignant que ces projets doivent faire l’objet d’un intérêt particulier du chef du gouvernement.
» Ce responsable doit chapeauter et suivre, lui-même, le processus de réalisation de ces projets, lesquels, une fois mis en œuvre, permettront de booster la croissance et de créer de l’emploi « , a-t-il estimé, lors d’une rencontre organisée, vendredi, par le Centre des jeunes dirigeants d’entreprise (CJD), sur le thème » Relance économique : entre mesures d’urgence et réformes structurelles « .
Ben Hammouda a révélé que le pays souffre essentiellement, » d’un déficit d’actions » et de l’absence d’une vision claire sur le long terme pour la Tunisie de demain. D’après lui, il ne suffit pas de concevoir les réformes, mais il faut mobiliser tous les moyens pour les finaliser et favoriser un climat adéquat pour la relance économique.
De son côté, le conseiller auprès du ministre du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale, Eymen Raies, a pointé du doigt la lenteur des procédures administratives en Tunisie, faisant savoir qu’un projet public nécessite, en moyenne, une période de 2 ans à partir de la date d’octroi de financement, pour son lancement. Lorsqu’il s’agit d’un projet privé, a-t-il ajouté, il faut, en moyenne, 18 mois, rien que pour l’obtention des autorisations administratives auprès d’au moins 5 ministères.
A cet égard, l’adoption de la loi sur l’urgence économique permettra d’accélérer les procédures de la mise en oeuvre de nouveaux projets et de favoriser la relance des investissements, a-t-il dit.
Le membre de la commission de Finance à l’ARP (Nida Tounes), Fadhel Ben Omrane, a estimé quant à lui, qu’en attendant l’adoption de la loi sur l’urgence économique, les investisseurs peuvent s’en sortir en s’appuyant sur les nouvelles dispositions de la loi sur l’investissement.
Il a, toutefois, critiqué » l’excès » et le » dérapage » du syndicalisme, qui s’est transformé, à son tour, à un obstacle bloquant la relance économique en Tunisie.