Premier logement: La CSNPI propose de ramener le taux d’autofinancement à 10% de la valeur de l’habitat

    La Chambre syndicale nationale des promoteurs immobiliers (CSNPI) a revendiqué jeudi, la réduction du taux d’autofinancement exigé pour l’achat d’un logement, à 10% de la valeur du logement contre 20% actuellement (secteurs public et privé) après le refus des banques de l’ annuler complètement.
    Le président de la chambre Fahmi Chaabene compte demander une audience urgente auprès de la commission des finances, de la planification et de développement à l’ARP en vue de présenter des suggestions visant à garantir aussi bien le droit du citoyen à un logement décent qui prend en considération son pouvoir d’achat, que la durabilité du secteur ainsi que de son rôle dans l’économie nationale et dans la mobilisation des ressources fiscales au profit de l’Etat a-t-il indiqué, lors d’une conférence de presse tenue à Tunis, sur la situation de l’entrepreneuriat en Tunisie et son rôle dans le projet du premier logement.
    Chaabene a souligné qu’il revendiquera également, la non limitation de la durée de paiement des crédits directs et de prolonger la limite d’âge du client à 70 ans pour les salariés et fonctionnaires bénéficiaires des assurances sociales.
    Parmi les suggestions proposées par la chambre, figurent aussi la réduction du taux d’intérêt sur le marché monétaire et du taux d’intérêt pour les crédits logements contractés auprès des banques ce qui est de nature à dynamiser davantage le secteur et soutenir le programme du premier logement décidé par le gouvernement au profit des familles de la classe moyenne, selon ses propos .
    Pour le président de la chambre, la flambée des prix des logements lors des cinq dernières années est due à la multiplication par 10 des prix des terrains, leur rareté, la hausse des prix des matériaux de construction, et du coût de la main d’oeuvre spécialisée, laquelle devient de plus en plus rare outre la dévaluation du dinar et la complexité des procédures administratives.
    Vendredi 24 février, le conseil des ministres a décidé de publier un deuxième décret gouvernemental sur le premier logement de manière à permettre aux bénéficiaires du programme d’acquérir un logement selon leurs moyens sans se limiter aux promoteurs immobiliers comme stipulait dans le premier décret gouvernemental relatif à ce sujet.
    Ce deuxième décret a été décidé après les pressions exercées par les députés de l’opposition à l’ARP et plusieurs Tunisiens à travers les réseaux sociaux, lesquels ont évoqué des soupçons de favoritisme. Le financement de ce projet sera sous forme de lignes de crédits accordés par des banques, sous la supervision de la Banque Centrale. L’Etat a mobilisé une enveloppe de 200 millions de dinars dans le cadre de la loi des finances 2017, « en vue de permettre à une tranche importante de Tunisiens d’acquérir un logement ».