L’ARP adopte un accord de prêt saoudien pour le financement d’une station électrique à Mornaguia

TUNIS – L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, mardi lors d’une séance plénière, un accord de prêt, signé le 22 décembre 2015, entre la Tunisie et le Fonds saoudien pour le développement (FSD) relatif au financement du projet de station électrique à Mornaguia.

En vertu de cet accord, la Tunisie obtiendra un financement saoudien d’une valeur de 263 millions de dinars qui sera consacré à la création d’une station électrique à Mornaguia. L’objectif recherché est de répondre à la demande croissante en électricité.  Il s’agit de créer une station de production d’électricité en utilisant deux unités de turbines à gaz à cycle ouvert d’une capacité de production totale de 600 mégawatts.

Le député Salem Labiadh a critiqué l’absence d’un représentant de la STEG (Société tunisienne de l’électricité et du gaz) lors de la séance d’audition.  La présence de l’un des responsables de la STEG permet aux députés d’obtenir des réponses claires concernant cet accord, a-t-il encore souligné Le député a évoqué la question de la suspicion de corruption qui a caractérisé le marché relatif à la réalisation d’un générateur électrique à Bouchema (gouvernorat de Gabès), remporté par la société « Général Motors ».

«La poursuite du phénomène de corruption dans les appels d’offre liés au secteur du gaz et de l’électricité, constitue un message négatif pour les bailleurs de fonds internationaux », a estimé le député.  Et de rappeler que la Tunisie est un pays qui suscite les convoitises de plusieurs sociétés opérant dans le domaine de l’énergie.

Répondant aux interrogations des députés, le ministre du développement et de la coopération internationale Yassine Brahim, a indiqué que la STEG a choisi la société américaine pour des raisons purement techniques.  Il a, dans le même cadre,  annoncé que la STEG a décidé de lancer un nouvel appel d’offres pour des considérations techniques, soulignant que l’objectif est de répondre à la demande accrue en électricité au cours des deux prochaines années.