La Tunisie entame les discussions pour l’adhésion à la convention internationale sur les eaux transfrontalières

La Tunisie a entamé, mercredi, les discussions avec le Secrétariat de la Convention sur l’eau, concernant l’adhésion éventuelle à la convention des cours d’eau transfrontalière et des lacs internationaux de la CEE-ONU adoptée en 1992, un mécanisme qui permet de promouvoir la coopération internationale et de renforcer les actions nationales en faveur de la protection et la gestion viable des eaux souterraines et de surface transfrontalières.
Cette convention stipule la prévention, le contrôle et la réduction des impacts transfrontaliers ainsi que la garantie d’une utilisation équitable et raisonnable des eaux transfrontalières à travers des accords conclus entre les Etats riverains afin d’assurer une gestion durable des ressources en eau, a fait savoir Francesca Bernardini, secrétaire de la Convention sur l’eau, CEE-ONU.
Elle a ajouté, lors d’un atelier national organisé à Tunis, sur le thème « Avantages de la coopération et la convention des cours d’eau transfrontalières et des lacs internationaux de la CEE-ONU », que cette convention aide à renforcer les capacités des pays adhérents à gérer, durablement, les ressources en eau. Elle permet aussi le partage des expériences et l’ouverture du dialogue avec la communauté internationale et les bailleurs du fonds.
Bernardini s’est dite motivée par la mise en place de la convention sur les eaux transfrontalière qui demeure un outil efficace mais « n’est pas magique », d’où la nécessité d’en tirer meilleur profit, appelant à adapter la convention aux spécificités du pays et de monter un processus de coopération efficace avec les Etats riverains.
Hassen Lotfi Frigui, directeur général des ressources en eau estime, pour sa part, que la ratification de cette convention est à même de renforcer la stratégie du pays pour une gestion durable des eaux transfrontalières basée sur une coopération efficace. La Tunisie est déjà engagée dans un processus de concertation avec ses voisins, l’Algérie et la Libye pour la gestion des ressources en eau partagées, et ce dans le cadre du Système aquifère du Sahara septentrional (SAS).
D’après le responsable, les concertations sur une éventuelle ratification de la convention des eaux transfrontalières seront poursuivies, notamment avec la partie algérienne, étant donné que son adhésion à cette convention sera toujours plus efficace mais n’est pas indispensable.
De son côté Sarra Touzi, chargée de programme senior Global Water Partner- Med (GWP-Med) a indiqué que la convention des eaux transfrontalières renforcera les outils mis en place par la Tunisie pour résoudre le problème de la rareté d’eau dont souffre la Tunisie et favoriser une meilleure gestion de ressources en eaux.