Le retour des bateaux de croisière en Tunisie

    Le paquebot allemand « Europa » a accosté, jeudi, au port de la Goulette, marquant le retour des bateaux de croisière en Tunisie, pour la première fois depuis l’attaque terroriste du musée du Bardo, le 18 mars 2015.
    Sur les 310 passagers à bord, 85% sont de nationalité allemande. D’autres nationalités sont également, présentes dont des australiens, des canadiens et des colombiens, a indiqué Taoufik Salah, représentant de la société Afrimar, agent général du paquebot Europa en Tunisie.
    Europa qui compte 284 membres d’équipage, est parti du port de Barcelone le 4 octobre 2016, pour accoster aujourd’hui à Tunis, pour sa première visite dans le pays depuis 2014, dans une ambiance festive.
    La même source a indiqué qu’après l’escale de Tunis, avec au programme des visites à Carthage, Sidi Bou Saïd et la Médina de Tunis, Europa voguera vers Skikda, Alger et Oran puis vers Tanger et Casablanca au Maroc, avant de repartir vers l’Europe.
    Les croisières touristiques vers la destination tunisienne avaient été suspendues, après l’attaque du Bardo qui a causé la mort de 22 touristes et celle perpétrée dans un hotel à Sousse qui a fait 37 victimes dont une majorité de touristes britanniques. Deux attaques terroristes successives qui avaient aggravé la crise du tourisme tunisien.
    Ainsi, selon les données officielles du ministère du Tourisme, les recettes du secteur ont chuté de 25,5%. entre 2015 et 2016 (7 premiers mois), passant de 1468 millions de dinars (MD), à 1096 MD.
    De même, le nombre de nuitées a enregistré, une baisse conséquente de 16,5%, régressant de 9,861 millions à 8, 231 millions de nuitées.
    Malgré l’optimisme exprimé par nombre de responsables du secteur quant au rétablissement de l’activité touristique, qui représente 7% du PIB et emploie plus de 350 mille personnes, les chiffres sont toujours au deçà des résultats escomptés, ce qui nécessite de diversifier le produit touristique et d’intensifier les campagnes de promotion à l’étranger, ainsi que d’encourager le tourisme intérieur et de travailler davantage sur le marché algérien, qui draine une moyenne annuelle de 1,200 million de touristes.