146 projets proposés aux investisseurs dont des projets « smart »

A la veille de la conférence internationale sur l’investissement « Tunisia 2020 », 146 projets figurent sur le site de la conférence. Ses projets qui concernent une vingtaine de secteurs économiques, sont répartis entre 68 projets publics inscrits dans le cadre du plan de développement quinquennal 2016-2020 et 33 projets dans le cadre du partenariat public- privé et 45 projets privés.
De par leur importance et leur impact financier et socio-économique, les projets publics arrivent en premier lieu (68 projets). Parmi ces projets, on compte le programme de modernisation et de renforcement des routes à l’intérieur des communes et le programme d’adaptation aux changements climatiques des territoires ruraux vulnérables de Tunisie.
Certains projets publics proposés dans le cadre de la conférence de l’investissement à l’instar des stations de dessalement de l’eau de mer de Sfax, Zarat et Kerkennah ont déjà trouvé des bailleurs de fonds. Ainsi, le Fonds Koweïtien pour le développement économique (FKD) assurera le financement de la station de Kerkennah et la Banque allemande KFW assurera le financement de la station de Zarat.La station de Sfax sera financée par la JICA (agence de coopération japonaise). D’autres projets moins connus tels que la création d’une unité de production d’acide fluorhydrique à Gabes ou l’équipement du gisement Nefta-Tozeur, de phosphates sont également, proposés.
Annoncés bien avant 2011, certains projets publics sont toujours à la recherche de financement à l’instar du port en eaux profondes d’Enfidha (1500 MD ) ou du projet de Taparura à Sfax (1125 MD). L’exécution de ces projets devrait se faire dans le cadre du partenariat public privé selon le site de la conférence, ce qui pourrait en accélérer la réalisation particulièrement, après la promulgation de la loi relative aux contrats de partenariat public privé, en décembre 2015.
Certains des projets proposés dans ce cadre ne manquent pas d’originalité, à l’instar de la réalisation d’un Smart Grid (réseau électrique et gaz intelligent ) dont les investissements sont estimés à 1500 MD, ou le projet de production de microsatellites ( 120 MD) ou encore la création d’un pôle de compétitivité à Jinène (Béja), moyennant 2000 millions de dinars (université privée et projets d’agritourisme). Les deux derniers sont proposés par des investisseurs privés tunisiens respectivement Telnet et Jinène.S.A.
Parmi les autres projets privés figurent notamment, des projets agricoles à vocation touristique à Béja et la mise en place d’une écloserie pour la production d’alevins à Mahdia ou encore un projet de centre de formation et des loisirs mécaniques (197 MD).
Selon la FIPA, en 2015, les investissements étrangers en Tunisie ont atteint le montant de 2 365,9 MD. L’analyse des pays d’origine de ces investissements hors énergie montre que le plus grand nombre de projets réalisés en Tunisie a été éffectué par la France avec 170 projets d’une valeur 278,69 MD , suivie par l’Italie 109 projets moyennant 76,061 MD puis de l’Allemagne avec 32 projets de 71,74 MD. Le classement selon les plus importants montants d’investissement, place toujours la France à la première place, suivie par les Emirats arabes Unis, puis du Qatar, de l’Italie et de l’Allemagne.
Si l’on tient compte du secteur des énergies, le classement des IDE, change et des pays comme le Royaume-Uni et l’Autriche se placent aux premières positions.