La conférence internationale sur l’investissement (Tunisia 2020): on doit être à la hauteur !

L’événement de cette année n’est ni sportif ni politique, il s’agit tout simplement de la conférence internationale de l’investissement « Tunisia 2020 » qui va être organisée fin novembre à Tunis dans le but de booster l’économie tunisienne qui est en berne depuis la dite révolution du jasmin. Une révolution qui au lieu de créer de la richesse elle en a détruit.

Bref, selon le ministre tunisien de l’investissement, du développement et de la coopération internationale, Fadhel Abdelkafi, la Tunisie proposera aux investisseurs participants à cet événement des méga-projets d’une valeur qui s’élève à 50 milliards de dollars soit 112 milliards de dinars tunisien. De tels projets sont capables de retransformer l’image de la Tunisie.

Parmi les projets proposés,  F. Abdelkafi, a parlé duprojet de la mer profonde à Enfidha et d’une station de dessalement. La Tunisie va proposer ces projets dans le cadre d’un partenariat public-privé.

Mais, avant de faire cette promotion est ce que nous avons bien préparé le terrain à ces investisseurs ? Est-ce que les syndicats sont prêts à coopérer et à faire des concessions ? Est ce que l’administration tunisienne est prête à devenir plus flexible et à finir avec la bureaucratie ? Est-ce que Mr tout le monde va donner une belle image à ces étrangers ? Est-ce que le réceptionniste, le taxiste et les commerçants vont épater nos convives par leur professionnalisme ?

Nous pouvons poser des dizaines de questions ! Mais la réponse est claire : si on était responsables, on n’aurait pas arrivé à ce stade ! La Tunisie a toutes les clefs de succès. La Tunisie aurait pu décoller avec ses propres moyens. La Tunisie aurait pu être un dragon africain si les tunisiens se mettaient à bosser et si les politiciens ne trahissaient pas le pays. La Tunisie aurait pu être à l’abri de cette mendicité si on avait exploité nos ressources et nos emprunts vers des investissements rentables. On aurait pu éviter tout ça à travers un travail sur soi.

Le mal est fait. L’opportunité semble être optimale pour faire de la Tunisie un Hub technologique, financier etc. En revanche, il parait qu’on est face à une vérité : c’est notre dernière cartouche. Ne pas réussir cet événement condamnera tout notre avenir.  L’économie tunisienne ne peut être renflouée qu’avec de l’investissement que le budget de l’Etat n’est pas en mesure d’assurer en raison des dépenses faramineuses notamment au niveau de la masse salariale qui se situe à 14 milliards de dinars.

Sans investissements, la roue ne peut pas tourner convenablement. C’est pour cela que le terrain a été préparé pour les investissements étrangers surtout avec le nouveau code d’investissement. Le gouvernement de Youssef Chahed a commencé, de sa part, à combattre l’économie parallèle.

Sur le plan sécuritaire, plusieurs réussites ont été enregistrées et le terrorisme a perdu toutes ses armes et il est attaqué là où il est.

Certes, que le travail à accomplir est pénible mais la mission des tunisiens est beaucoup plus décisive car elle va condamner notre destin. On doit bosser et impressionner.

Les tunisiens sont incités à donner une belle image d’une Tunisie prospère et moderne. Un pays impropre ne peut pas inciter un étranger à mettre son argent en Tunisie. Il ne faut pas que ces projets se fassent via des pots-de-vin. Il ne faut jamais sous estimer l’importance de l’effet bouche à oreille. Une fois classée corrompu il sera difficile de se faire une autre image.

Cette conférence est une belle opportunité pour faire de notre pays une économie émergente en voie développement. La politique des grands projets a toujours donné ses fruits. On doit y parvenir mais on doit aussi être à la hauteur de ces moments historiques. Gouvernement et peuple, doivent savoir que nous sommes dans un carrefour de chemins : soit on gagne soit on meurt, et un peuple qui meurt n’a jamais existé ..

SBK