La politique nationale de mobilité urbaine reposera sur le développement du transport collectif

La politique nationale de mobilité urbaine sera basée sur le développement du transport collectif (bus, métros et trains), à travers l’amélioration de l’infrastructure et le développement du parc transport, vu que ces moyens de transport sont plus sécurisés et leurs émissions de gaz à effets de serre (GES) plus réduites, outre leur contribution à limiter l’embouteillage dans les villes a déclaré, mercredi, le secrétaire général au ministère du transport Sassi Hammami.
Il a ajouté, dans une déclaration à l’Agence TAP, en marge du Forum de la mobilité urbaine : Vers une politique nationale de mobilité urbaine en Tunisie pour une meilleure gouvernance locale et des mécanismes de financement durable « , que l’objectif est de garantir un transport durable dans les grandes villes tunisiennes.
Le nombre d’habitants a enregistré une évolution importante, les villes se sont étendues et le parc du transport s’est développé (transport individuel), causant ainsi des embouteillages, une consommation plus importante des carburants et des émissions du gaz, en plus de l’impact sur la sécurité routière.
Il a rappelé, dans ce cadre, que le transport commun représentait, 68% en 1977 et ne représente plus aujourd’hui que 30%.
Il a souligné la nécessité de mettre en place un système de transport durable favorisant le transport des citoyens dans les meilleures conditions, avec des coûts réduits pour l’Etat et des émissions plus faibles.
Cette stratégie, a-t-il ajouté, comportera également la révision de la loi 2004-33 qui régit l’organisation des transports terrestres, la mise en place d’autorités régionales qui se chargeront de l’organisation du secteur du transport dans les villes, afin de mettre en place les bases de la décentralisation.
Un débat sera lancé sur l’identification des sources de financement, vu qu’actuellement les recettes perçues par les sociétés régionales et nationales de transport proviennent des tarifs des titres fixés par l’Etat. Ces tarifs n’ont pas évolué, depuis plus d’une dizaine d’années, d’où une subvention de l’Etat qui s’élève à 217 MD, en 2010, et 435 MD, en 2017, a-t-il encore dit.
Et d’ajouter que la politique de mobilité s’inscrit également dans le cadre de l’engagement de la Tunisie, pris lors de COP 21, en 2015, de réduire de 41% ses émissions de CO2.
La Tunisie, a-t-il rappelé, s’est portée candidate à l’initiative  » Mobilise Your City  » qui envisage d’accompagner 100 villes dans 40 pays dans une transformation profonde de l’organisation des déplacements, grâce à la mise en œuvre des plans de mobilité urbaine soutenable.
L’objectif est de rendre les villes plus inclusives, agréables à vivre et plus attractives sur le plan économique en plus de la diminution des émissions de gaz à effets de serres (GES).
Pour sa part, l’ambassadeur de France en Tunisie Olivier Poivre d’Arvor a rappelé que plus de la moitié de la population mondiale vit dans les villes qui se développent d’une manière exponentielle, d’où la nécessité d’un système de transport durable.
La politique nationale de mobilité urbaine devrait reposer sur la bonne gouvernance, le développement de l’infrastructure de base et l’investissement dans le parc des transports, a-t-il ajouté.
Le ministre du transport Anis Ghedira a souligné, de son côté, que la Tunisie veut développer, dans le cadre de cette politique, la gouvernance locale et la décentralisation du secteur du transpot
Il a mis l’accent sur la nécessité de la mise en place d’un système institutionnel régional qui garantira le développement d’un transport urbain respectueux de l’environnement.
Ghedira a rappelé que le projet du Réseau Ferroviaire Rapide (RFR) s’inscrit dans le cadre de cette politique et devra entrer en exploitation, en octobre 2018, pour assurer le transport de 600 mille citoyens/jour ainsi que le métro de Sfax dont la première tranche entrera en exploitation, en 2021, outre l’acquisition de 100 trains.
Le forum de la mobilité urbaine, organisé par le ministère du transport, l’Agence Française de Développent (AFD) et la Coopération pour le développement et l’amélioration des transports urbains et périurbains (CODATU).