Le dossier de la pollution à Gabes refait surface

Le dossier de la pollution à Gabès a refait surface, samedi, avec l’incident survenu dans la zone industrielle de la région et ayant consisté en des cas d’asphyxie parmi les citoyens (4 élèves et un agent de l’une des sociétés installées dans la région) en raison des émanations de Dioxyde de carbone de l’une des unités industrielles du Groupe chimique de Tunisie (GCT) où le travail a reprîs après plus de 24 h d’arrêt à cause d’une coupure d’électricité.
Le secrétaire général de l’Association « Ala khatrik Ya Gabes » ou « pour toi Gabes » Fadhel Trabelsi a indiqué dans une déclaration, au correspondant de l’Agence TAP dans la région, que l’incident qui a eu lieu, samedi, dans le gouvernorat de Gabes en général et la zone de « Bouchemma » en particulier a encore une fois mis en relief la nécessité de créer un centre national de la sécurité environnementale et industrielle. Il a fait remarquer, dans ce contexte, que cette proposition a été présentée à la ministre de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables Héla Cheikhrouhou lors de sa visite dans la région, une proposition à laquelle elle a réagi positivement mais dont la concrétisation se fait attendre, selon Trabelsi.
IL a fait savoir que le traitement du dossier de la pollution à Gabes qu’elle soit maritime ou aérienne ne peut avoir lieu sans changer de sites d’installation les unités indusrielles polluantes et vieillissantes depuis quelques années. Et de poursuivre, dans ce contexte, que Gabes dispose de vastes terrains situés loin des habitations sur lesquels pourraient être installées de nouvelles unités indusrielles répondant aux normes environnemenales, ce qui permettra de traiter comme il se doit la problématique de la pollution maritime et celle aérienne, a-t-il assuré.
De leur côté, plusieurs activistes de la société civile, à Gabes, ont affirmé au correspondant de TAP que cet incident fait ressortir clairement les dangers environnementaux qui menacent Gabès et ses habitants, rappelant qu’ils ont mis en garde, à plusieurs reprises, contre la situation envionnementale critique que la région connaît et demandé au gouvernement d’intervenir d’urgence et de manière efficiente pour mettre fin aux souffrances des habitants et leur permettre de vivre dans un environnement sain.