Forum International DSI 2017 : Comment évaluer les entreprises africaines ?

Le Partner Deloitte – Tunisie, Karim Koundi,  a présenté, lors du Forum international des DSI 2017, le baromètre de la maturité digitale des entreprises africaines.

Cette étude permet, d’après Koundi, d’évaluer le degré d’évolution d’une année à l’autre et ce comprendre au niveau macro-économique,  les changements opérés en Afrique qui va bientôt vivre sa 4ème révolution économique à travers la transformation digitale.

«On a souvent cru que cette transformation digitale se limite à l’amélioration de l’efficacité opérationnelle, le fonctionnement mais c’est beaucoup plus que ca. Il y’a beaucoup de cas de rupture qui changent l’équation de l’évolution de l’économie à l’échelle africaine, basée sur la collaboration du partage. On parle ainsi de changer complètement de business-modèle», selon lui.

«L’Afrique est un marché très spécifique car elle est habituée à faire des sauts technologiques sans passer par les étapes conventionnelles des précédentes révolutions par lesquelles sont passés tous les marchés mondiaux», a-t-il ajouté.

Cette révolution est la synergie d’innovation entre l’économie collaborative (l’internet de l’information) et le secteur de l’énergie et des transports. En effet, selon Mr Koundi, les tendances futures s’orientent vers la production individualisée d’énergie et de contenu : « Demain, on sera tous producteurs d’énergie et de ressources, on va tous la vendre et la consommer. Le digital, notamment dans le secteur de l’informatique se fait plus en mode communautaire, le secteur du gaming, de la musique, le croud sourcing » qui ajoute également, qu’un internet de l’énergie qui en train de s’installer petit à petit, y compris au niveau du secteur du transport. Les enjeux globaux aujourd’hui sont comment optimiser les ressources de la planète (eau, énergie, électricité,…) et protéger l’environnement, à travers le collaboratif et le digital ».

« La personnalisation des objets, notamment grâce l’imprimante 3D, est en train de révolutionner le secteur de l’industrie qui va grâce à ce procédé, comprimer les coûts de production et de transport » a assuré Mr Koundi qui précise que la production en masse (en prenant pour exemple la Chine) a tendance à disparaitre ainsi que la notion de propriété des objets, qui seront dorénavant utilisés pour une durée déterminée dans le temps, avant d’être revendus.

« L’économie collaborative en Afrique est plus accessible et revient moins chère en nécessitant moins d’investissement, d’où l’intérêt accu des investisseurs qui bénéficient en outre, d’un flou juridique intéressant. L’Afrique a un rôle important dans le développement de services innovants avec toutefois, un enjeu majeur : prendre le train de la création de valeurs et ne pas tomber dans le piège de la technocratie, quoi du super-consommateur de services! » a conclut le Karim Koundi.

D’après Tekiano