Des dettes de 800 MD dues à l’OACA, essentiellement par Tunisair, la TAV et Syphax Airlines

La valeur des dettes dues à l’Office de l’Aviation civile et des aéroports (OACA), par plusieurs compagnies aériennes, à l’instar du groupe Tunisair, la société turque TAV Tunisie et Syphax Airlines, se montent à près de 800 millions de dinars (MD), a fait savoir, mardi, le ministère de Transport.
Les dettes qui n’ont pas été payées par le Groupe Tunisair, à l’OACA, se sont élevées jusqu’au 31 décembre 2017, à 615 MD, dont 44 MD, de taxe annuelle sur les billets d’avion sur les vols internationaux, alors que celles contractées par Syphax Airlines auprès de l’office ont atteint 11,5 MD.
C’est ce qui ressort d’une séance de travail tenue lundi, sous la présidence du ministre de Transport, Radhouane Ayara, entre la direction générale de l’OACA et la partie syndicale, représentée par la fédération générale du transport (UGTT) et les syndicats de l’office. Cette réunion a porté sur la motion professionnelle présentée par les syndicat de l’OACA, pour résoudre les problèmes financiers de l’office, dont le recouvrement des dettes contractées par les compagnies aériennes, auprès de l’OACA.
Bien que l’OACA a réalisé des bénéfices de l’ordre de 30 MD, en 2017, ce résultat ne répond pas aux aspirations de l’Office qui cherche à réaliser son programme d’investissement d’un montant de 450 MD, ciblant essentiellement, l’amélioration des aéroports.
Le recouvrement des dettes impayées reste difficile pour l’OACA, surtout qu’il avait été convenu avec le Groupe Tunisair, en vertu de l’accord d’avril 2017, de rembourser 4 MD, par mois, à partir de mai 2017. Mais jusqu’à aujourd’hui, la compagnie nationale n’en a payé que 8 MD.
Pour ce qui est des dettes de Syphax Airlines, le recouvrement est lié à la décision de l’administrateur judiciaire et au programme de sauvetage de cette compagnie aérienne privée, propriété de l’homme d’affaires, Mohamed Frikha.
Dans le cadre de la recherche de solutions pour la restructuration des compagnies sous sa tutelle, le ministère du Transport, a demandé à la présidence du gouvernement d’accorder la priorité absolue à la restructuration de 10 sociétés et ce, dans le cadre de plan quinquennal du ministère, afin d’assainir leurs situations financières et mobiliser des ressources pour leur permettre de retrouver leurs équilibres financiers.