La CPCCAF et d’imminentes personnalités africaines discutent, à Sfax, le renforcement du PPP dans le secteur du bâtiment en Afrique

    Le Forum Economique de la 14ème édition du Salon Méditerranéen du Bâtiment sur « Le renforcement du partenariat public privé (PPP) dans le secteur du bâtiment et des infrastructures en Afrique » s’est tenu vendredi à Sfax avec la participation d’une importante délégation de la CPCCAF (Conférence Permanente des Chambres Consulaires, Africaines et Francophones) et d’imminentes personnalités africaines.
    Parmi ces personnalités figurent des ministres et des hauts cadres du Cameroun, de la RD Congo, du Mali, du Niger, de la Guinée Conakry et de la Burkina Faso. A l’ouverture du Forum, le Président de la CPCCAF M. Essohouna Meba, (lui-même Président de la CCI du Togo) a mis en relief l’importance du thème du forum traitant de la question du partenariat public-privé faisant, toutefois, remarquer que « la pratique nécessite la mise en place d’un cadre favorable « .
    Le continent africain (54 pays) a besoin, aujourd’hui, de technologies du bâtiment car sans la maitrise technologique, l’œuvre de construction des villes africaines ne peut se faire comme il se doit, a affirmé M. Meba. Et d’ajouter :  » L’Afrique reste en besoin d’innovation, de construction et donc de bâtiment, d’où l’importance de MEDIBAT qui offre une opportunité d’échange et de partenariat « .
    La CPCCAF qui compte 29 pays dont 25 francophones oeuvre à améliorer les conditions de vie et du développement économique et à renforcer les opportunités d’affaires dans les pays francophones.
    Pour sa part, le ministre de l’Habitat et du Développement Urbain du Cameroun, Jean Claude Mbwentchou a d’abord salué  » la parfaite maitrise de l’organisation du salon MEDIBAT ». Il a, ensuite, indiqué que le Cameroun, pays en chantier dans les secteurs de l’immobilier, de l’habitat et de développement des infrastructures et du transport, présente un ambitieux programme de réalisations dont peuvent profiter les entreprises tunisiennes, à l’image des marocains, des chinois, des turcs et des suisses qui ont su pénétrer ce marché porteur.
    De grands projets peuvent être réalisés à Douala et Yaoundé et autres villes dans les domaines de l’infrastructure et particulièrement celui du logement, a encore dit le ministre camerounais.
    Le Vice-ministre de l’énergie et des ressources hydrauliques de la RD Congo, Prince Willy Mishiki Buhini a, de son côté, laissé entendre dans une déclaration à la presse qu’on est en train d’assister à une  » relance de la coopération sud-sud avec la Tunisie, un pays qui regorge d’expertise dans le secteur du BTP dont nous avons amplement besoin ». Il a ajouté que le prochain objectif consiste à finaliser le projet de la Banque de l’Habitat (BH) de la RDC. Il a formulé l’espoir de voir son pays, le 3ème en Afrique subsaharienne à bénéficier de l’expérience tunisienne en matière d’habitat après
    La RD Congo offre d’importantes opportunités pour la construction de milliers de logements sociaux et de rénovation des anciennes bâtisses de l’Etat dans les centres urbains, a enchaîné, Prince Willy.
    Des opportunités de projets à réaliser dans nombre de pays africains selon la formule PPP ont été évoqués à cette occasion. il s’agit, entre autres, de la construction de 20 unités de logements sociaux dans la Guinée Conakry, comme l’a affirmé le Directeur National de la construction, du logement et du cadre de vie dans ce pays Moustapha Sylla.
    Parallèlement à la présentation des projets, le forum a comporté un atelier animé par Wided Ben Naceur, chargée de mission auprès de l’Agence Française de Développement (AFD), un atelier qui s’est articulé autour du thème du  » Les Partenariat Public-Privé (P.P.P) ».
    Mme Ben Naceur estime que les principaux prérequis du PPP, sont :  » d’abord, un climat des affaires attractif avec un cadre réglementaire sécurisant, une transparence dans les processus d’attribution et une stabilité institutionnelle, ensuite une bonne gouvernance avec une gestion rationnelle du budget et une fiscalité dynamique et enfin une solvabilité suffisante avec une capacité à rémunérer le service dans la durée et une capacité des populations à payer pour le service « .
    La délégation de la CPCCAF présente au forum est composée de 10 membres représentant les Chambres de commerce du Niger, du Cameroun, de Paris Ile-de-France, de Marseille et de la Fédération des Chambres de Belgique. A également assisté au forum, l’Ambassadeur de la Turquie à Tunis, Omar Faruk Dogan.