Conférence régionale sur le rôle des parlements dans la lutte contre les violences fondées sur le genre

Le Programme des Nations Unies pour le Développement a organisé, les 14 et 15 juillet, conjointement avec le Parlement Européen et en partenariat avec ONU Femmes une conférence régionale sur le rôle des parlements dans la lutte contre les violences fondées sur le genre.

L’objectif est de développer un espace de dialogue entre parlementaires au sujet de la nécessité d’assurer des mécanismes de mise en œuvre des lois et des politiques en matière de violence fondée sur le genre. Pendant deux journées de travaux, l’atelier a mis un accent particulier sur les violences exercées contre les femmes et les mécanismes de protection existants dans les Etats d’Afrique du Nord et au sein de l’Union européenne.

Lors de l’ouverture de l’évènement, Madame Meherzia Laabidi, Présidente de la Commission des Affaires de la femme, de la famille, de l’enfance, de la jeunesse, et des personnes âgées à l’ARP, a souligné l’importance du rôle des femmes dans la lutte contre les violences fondées sur le genre et a insisté sur l’importance de l’étape à venir, étape de mise en œuvre des principes constitutionnels. Elle a également souligné le rôle crucial de la société civile, tout comme Monsieur Stephan Krauss, représentant du Parlement Européen, qui a insisté dans son allocution de bienvenue sur l’importance du dialogue et du partage d’expérience. Monsieur El Kebir Mdarhri Alaoui, Représentant Résident Adjoint du PNUD a lui aussi mis l’accent sur le rôle des processus inclusifs pour faire avancer les législations et les mentalités en la matière et a rappelé l’intérêt des rencontres qui permettent d’échanger et de comparer les expériences en matière de législation.

La discussion a relevé l’importance de sensibiliser les parlementaires sur les enjeux de la lutte contre les violences fondées sur le genre afin de participer aux réformes législatives nécessaires et d’exercer leur rôle de contrôle de l’exécutif afin d’assurer la mise en œuvre des politiques publiques pertinentes. Le débat, qui s’est penché en particulier sur les réalités de la mise en œuvre de la législation pénale, le droit de la famille et le droit du travail, a insisté sur la nécessité de formuler des politiques holistiques et intersectorielles. Les recommandations allaient dans le sens d’une meilleure collaboration entre les parlements d’Afrique du Nord, et entre les parlements de la région Nord-Africaine et les parlements de l’autre rive de la Méditerranée, les défis rencontrés par les parlements en matière de lutte contre la violence à l’égard des femmes étant partagés.

Cette conférence s’inscrit dans le cadre de l’appui apporté par le PNUD et la communauté internationale en Tunisie à l’institution parlementaire et à la mise en œuvre de la Constitution. Le PNUD accompagne les travaux législatifs du parlement tunisien. Le projet de loi organique sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, qui a été approuvé en Conseil des Ministres la veille de la tenue de la conférence le 13 juillet, est d’ailleurs le prochain texte sur lequel l’ARP aura à se pencher. L’évènement a réuni des parlementaires d’Afrique du Nord (Algérie, Egypte, Maroc, et Tunisie) et des membres du Parlement européen, permettant ainsi de mettre en perspective leurs contextes sociopolitiques et les approches législatives, politiques et pratiques autour des violences faites aux femmes. Des experts nationaux et internationaux ont également pris part aux discussions.

Source: PNUD